Hommage à un maître disparu : avec « Jean Giraud, alias Moebius », le journaliste Christophe Quillien livre la biographie qui manquait pour comprendre l’un des plus grands auteurs de bande dessinée du XXe siècle.
Publié
Temps de lecture : 3 minutes
On a dit de lui qu’il était le Dürer du XXe siècle, le grand alchimiste du 9e siècle.e art.
Star aux Etats-Unis, appelé Sensei – qui signifie maître – au Japon, véritable Janus du comics, on lui doit notamment, du côté droit, Les aventures du lieutenant Blueberryune série western au réalisme sans pareil, avec le scénariste Jean-Michel Charlier, et de l’autre, des œuvres expérimentales aux lignes épurées, des histoires carrément perchées, avides de vide : entre autres, Le garage hermétique Et Arzachqu’il avait imaginé seul, ou l’Incalavec le scénariste Alejandro Jodorowsky.
Depuis sa mort il y a douze ans, le paysage de la bande dessinée a profondément changé, mais l’influence de Jean Giraud Moebius reste majeure dans la pop culture. La biographie de référence manquait. Le voici, intitulé Jean Giraud, dit Mœbiussigné par le journaliste Christophe Quillien.
« Conscient de sa place dans l’histoire de la bande dessinée, Giraud a pu dire : ‘Je me débrouille toujours dans une case pour qu’il y ait une case dont je sais que d’autres ne pourront pas faire aussi bien.’ »
Le journaliste Christophe Quilliensur franceinfo
Christophe Quillien a rencontré plus d’une centaine de témoins, compagnons de voyage, épouses de l’artiste, qui nous emmènent de la banlieue parisienne au Mexique, en passant par Tahiti et Los Angeles.
En perpétuelle recherche intérieure, Jean Giraud est allé jusqu’à fréquenter une secte, est passé d’un régime végétarien strict à une thérapie instinctive où l’on mange même de la viande crue, a dégusté des champignons hallucinogènes et l’herbe qui fait planer. Ce qui reste est une œuvre pas comme les autres.
Jean Giraud, dit Mœbiusédité par le Seuil.
Pilote, la revue de Goscinny, Charlier et Uderzo ; la modernité de la bande dessinée française dans les années 1960 et 1970. Pour comprendre comment tout a commencé, il faut lire Pilote, la naissance d’un journal, de Christian Kastelnik, Patrick Gaumer, Clément Lemoine et Michel Lebailly, aux éditions la Déviation. Une formidable aventure éditoriale qui remonte aux années d’après-guerre, lancée – tenez bon – par d’anciens résistants associés à des pétainistes encagoulés.
Hommage à un maître disparu : avec « Jean Giraud, alias Moebius », le journaliste Christophe Quillien livre la biographie qui manquait pour comprendre l’un des plus grands auteurs de bande dessinée du XXe siècle.
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On a dit de lui qu’il était le Dürer du XXe siècle, le grand alchimiste du 9e siècle.e art.
Star aux Etats-Unis, appelé Sensei – qui signifie maître – au Japon, véritable Janus du comics, on lui doit notamment, du côté droit, Les aventures du lieutenant Blueberryune série western au réalisme sans pareil, avec le scénariste Jean-Michel Charlier, et de l’autre, des œuvres expérimentales aux lignes épurées, des histoires carrément perchées, avides de vide : entre autres, Le garage hermétique Et Arzachqu’il avait imaginé seul, ou l’Incalavec le scénariste Alejandro Jodorowsky.
Depuis sa mort il y a douze ans, le paysage de la bande dessinée a profondément changé, mais l’influence de Jean Giraud Moebius reste majeure dans la pop culture. La biographie de référence manquait. Le voici, intitulé Jean Giraud, dit Mœbiussigné par le journaliste Christophe Quillien.
« Conscient de sa place dans l’histoire de la bande dessinée, Giraud a pu dire : ‘Je me débrouille toujours dans une case pour qu’il y ait une case dont je sais que d’autres ne pourront pas faire aussi bien.’ »
Le journaliste Christophe Quilliensur franceinfo
Christophe Quillien a rencontré plus d’une centaine de témoins, compagnons de voyage, épouses de l’artiste, qui nous emmènent de la banlieue parisienne au Mexique, en passant par Tahiti et Los Angeles.
En perpétuelle recherche intérieure, Jean Giraud est allé jusqu’à fréquenter une secte, est passé d’un régime végétarien strict à une thérapie instinctive où l’on mange même de la viande crue, a dégusté des champignons hallucinogènes et l’herbe qui fait planer. Ce qui reste est une œuvre pas comme les autres.
Jean Giraud, dit Mœbiusédité par le Seuil.
Pilote, la revue de Goscinny, Charlier et Uderzo ; la modernité de la bande dessinée française dans les années 1960 et 1970. Pour comprendre comment tout a commencé, il faut lire Pilote, la naissance d’un journal, de Christian Kastelnik, Patrick Gaumer, Clément Lemoine et Michel Lebailly, aux éditions la Déviation. Une formidable aventure éditoriale qui remonte aux années d’après-guerre, lancée – tenez bon – par d’anciens résistants associés à des pétainistes encagoulés.