Ce dimanche 19 mai, Madrid était l’épicentre de l’extrême droite occidentale à l’invitation de Santiago Abascal, le leader de VOX, le troisième mouvement au Parlement espagnol. Très fier de pouvoir réunir, à distance ou en présentiel, Victor Orban, Marine Le Pen, Giorgia Meloni, ou encore Javier Milei. A quatre jours du coup d’envoi officiel des européennes le 9 juin, le populisme se donne rendez-vous pour paradoxalement défendre l’idée de l’Europe… à sa manière.
Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Nous sommes les véritables défenseurs de l’Europe, et eux les fossoyeurs de l’Europe. Cette déclaration de Marine Le Pen, depuis la tribune des arènes Vistalegre de Madrid, cherchait à prendre le contre-pied de ce que l’on imagine.
On se souvient qu’au lendemain du Brexit britannique, l’extrême droite du reste de l’Europe avait défendu l’idée d’une sortie de l’Union. Toutefois, selon les déclarations de Madrid, la situation a complètement changé. Certes, la Française Marine Le Pen, l’Italienne Georgia Meloni et l’Espagnol Santiago Abascal ont dénoncé la bureaucratie européenne, dénoncé l’idéologie de gauche qui rongerait ses institutions. Mais ils ont réclamé l’Europe, certes une Europe des nations, une Europe des peuples, mais à aucun moment ils n’ont suggéré que cette Union européenne disparaisse, voire s’affaiblisse.
Reste que le chef du gouvernement socialiste, Pedro Sánchez, dont le nom a été largement vilipendé, voit les choses sous un autre jour, estimant que l’extrême droite cherche en réalité à s’approprier l’Europe pour mieux la détruire.
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