TDF a trouvé un repreneur pour ses réseaux fibre optique. Selon les informations de Monde, l’ex-Télédiffusion de France, ancien monopole de la télévision terrestre en France, est sur le point de conclure un accord avec le fonds néerlandais DIF Capital Partners. Le montant de la transaction est d’environ un milliard d’euros. Un prix élevé qui a freiné tous les autres candidats intéressés par le rachat de cette activité, dont Orange Concessions, la filiale du premier opérateur télécoms français. Contacté, TDF n’a fait aucun commentaire. DIF Capital Partners n’a pas répondu à notre demande.
Lancée en 2017, cette activité, censée apporter une nouvelle source de revenus aux côtés des métiers historiques de diffusion télévisuelle et de services aux opérateurs télécoms mobiles, se porte bien. En 2023, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 71,3 millions d’euros, en hausse de 37 %. TDF Fibre revendique 735 500 prises fibre optique réparties sur les cinq réseaux d’initiative publique qui lui sont confiés par les collectivités (Val-d’Oise, Yvelines, Loir-et-Cher/Indre-et-Loire, Maine-et-Loire et la communauté de communes). de Faucigny Glières, en Haute-Savoie). En décembre 2023, 380 300 de ces prises étaient raccordées, avec un abonné au bout du fil.
Malgré ce succès, l’ancien groupe public s’est résolu, à contrecœur, à lancer la vente de cette activité mi-2023, sous la pression de ses actionnaires, les fonds d’investissement canadiens Brookfield et PSP, le néerlandais APG, l’assureur britannique Arcus et l’assureur français Predica. . Ces derniers, actionnaires depuis 2015 (sauf Predica arrivé en 2016), avaient tenté en 2022 de céder une partie du capital de TDF pour récupérer une partie de leur investissement. Mais les secousses sur les marchés financiers début 2023, la valorisation espérée et les dissensions entre eux ont eu raison de leur projet.
Très suivi dans le secteur des télécoms
Les actionnaires de TDF se sont ainsi rabattus sur une vente par appartement, la fibre étant l’activité la plus simple à vendre. Les fonds d’investissement apprécient ce type d’infrastructure. DIF Capital Partners, qui a ouvert un bureau à Paris en 2007, est lui-même déjà présent dans la fibre optique en France en tant qu’actionnaire d’ADTiM, une joint-venture qui déploie le très haut débit dans la Drôme et l’Ardèche.
Après cette opération, TDF pourrait-il céder d’autres activités ? La cession de l’activité historique de diffusion télévisuelle serait plus complexe, l’Etat étant sensible à l’actionnariat du principal diffuseur de la TNT et de la radio en France. Après sa vente par France Télécom (aujourd’hui Orange) en 2005, TDF a toujours eu un actionnaire public à son capital : d’abord la Caisse des Dépôts et Consignations, puis le Fonds stratégique d’investissement et enfin Bpifrance. Depuis 2016, la touche tricolore est apportée par Predica à hauteur de 10 %. La vente de services aux opérateurs télécoms, qui représentent désormais 58% du chiffre d’affaires de TDF, serait plus facile à réaliser mais le rythme des investissements dans ce domaine a nettement ralenti ces derniers mois en raison de la maturité du marché et de l’augmentation du coût des services. dette.
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