LLe thème de l’autorité pour marquer ses cent jours à Matignon. Gabriel Attal s’est rendu ce jeudi 18 avril à Viry-Châtillon, où Shemseddine a été mortellement agressé près de son collège, pour évoquer les violences sur mineurs, à l’occasion de son centième jour de Premier ministre. Sur la place de l’hôtel de ville, le chef du gouvernement a appelé à un « véritable élan d’autorité » et à une « mobilisation générale de la nation » pour « freiner les violences ».
« Il y a deux fois plus d’adolescents impliqués dans des coups et blessures, quatre fois plus dans le trafic de drogue et sept fois plus dans des vols à main armée que dans la population générale », a-t-il énuméré, ciblant également « l’entrisme islamiste qui se développe ». Et de poursuivre : « Il faut un sursaut d’autorité. Nous sommes prêts à le donner. »
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Pénalités à l’obtention du diplôme
Parmi les premières pistes de travail évoquées par le locataire de Matignon pour s’attaquer « au mal à la racine », Gabriel Attal s’est dit « favorable » à ce qu’une mention « fauteur de troubles » soit ajoutée dans Parcoursup. « Lorsque nous perturbons les cours, lorsque nous contestons l’autorité, lorsque nous dégradons, lorsque nous menaçons ou même lorsque nous attaquons, cela ne doit jamais rester sans conséquences », a-t-il déclaré.
“La condition pour ne pas être sanctionné, pour effacer cette mention, sera d’exercer des activités d’intérêt général et bien sûr de respecter le respect”, a-t-il ajouté.
Autonomiser les parents
Le Premier ministre a également avancé des idées pour « responsabiliser les parents démissionnaires » en appelant à « réprimer plus largement et plus sévèrement les manquements des parents à leurs obligations ». Le chef du gouvernement a également plaidé pour que « les parents défaillants soient soumis aux travaux d’intérêt général ».
« L’excuse minoritaire » en question
Sur le plan judiciaire, le chef du gouvernement s’est dit prêt à ouvrir le débat sur “les atténuations de l’excuse de minorité” dans les condamnations pénales et sur la possibilité “d’instituer une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans”. , de sorte qu’ils doivent répondre immédiatement de leurs actes, comme les adultes.
Pas de guerre des religions à l’école
Le jeune locataire de Matignon, après avoir interdit le port de l’abaya et du qamis lors de son rapide passage comme ministre de l’Éducation nationale, a insisté sur l’importance de la laïcité. « Aujourd’hui, soyons francs, de plus en plus souvent, les troubles ou les violences dont on entend parler à l’école ont une connotation identitaire ou religieuse. Je vous le dis, il n’y aura pas de guerre de religions à l’école, car à l’école, la seule règle valable, c’est la laïcité”, a-t-il insisté.
Pour le contrôle des jeunes sur les réseaux sociaux
Le Premier ministre s’est également prononcé en faveur d’un contrôle « réel et effectif » de l’âge des jeunes inscrits sur les réseaux sociaux. “Nous n’excluons aucune possibilité” pour procéder à ce contrôle, a-t-il précisé.