A moins de trois semaines des élections européennes, le Rassemblement national rompt ses liens avec l’un de ses alliés européens. Jordan Bardella, la tête de liste du parti, a confirmé ce mardi 21 mai lors d’un débat organisé sur LCI entre candidats aux élections européennes que son parti ne « siégera » plus aux côtés du parti d’extrême droite allemand AfD.
« L’AfD avec laquelle nous avons eu l’occasion de travailler au Parlement européen a franchi des lignes que je considère comme des lignes rouges », a déclaré Jordan Bardella.
Son parti aura ainsi « de nouveaux alliés après les élections européennes ». “Les groupes seront remis à zéro à l’issue du scrutin et j’espère que le RN pourra amener la plus grande délégation de parlementaires à Bruxelles et à Strasbourg pour peser sur les décisions en France et à Bruxelles”, a ajouté Jordan Bardella.
Commentaires sur le SS en question
Cette décision a été prise après “de récentes déclarations de l’AFD”, a appris BFMTV auprès du RN un peu plus tôt dans la journée, confirmant une information de Libération.
Cette décision intervient après que Maximilian Krah, tête de liste AfD aux élections européennes et qui siège actuellement aux côtés de Jordan Bardella au sein du groupe Identité et Démocratie (ID), l’ait soutenue le 18 mai dans un entretien au journal italien. La République qu’un « SS n’était pas automatiquement un criminel ».
«Je ne dirai jamais que quiconque portait un uniforme SS était automatiquement un criminel (…). La culpabilité doit être appréciée au cas par cas”, a déclaré Maximilian Krah avant de poursuivre : “Parmi les 900 000 SS, il y avait aussi beaucoup de paysans : il y avait certes un pourcentage élevé de criminels, mais pas seulement.”
Ces positions du parti allemand ne sont pas nouvelles, mais jusqu’à présent, le RN repoussait la question d’une éventuelle rupture avec son allié allemand après le vote du 9 juin.
Article original publié sur BFMTV.com