Face à la multiplication des événements d’actualité tragiques, le Premier ministre réinvestit le domaine régalien. 100 jours après sa nomination à Matignon, il doit transformer les slogans en actes.
Il a choisi Viry-Châtillon, commune de l’Essonne pleurant la mort du jeune Shemseddine, tabassé au début du mois par des mineurs, pour proposer un « véritable élan d’autorité ». Gabriel Attal, qui vient de passer le cap des 100 jours à Matignon, promet : « la culture des excuses est terminée ».
Neuf mois après les émeutes urbaines qui ont embrasé le pays et alors que des actualités tragiques continuent de tendre l’opinion publique, l’exécutif livre enfin les grandes lignes d’une réponse globale pour répondre à l’impatience. “Le silence est parfois un cri”avoue Gabriel Attal face aux citoyens « qui ne disent rien alors qu’au fond ils n’en pensent pas moins ». A l’heure où le Rassemblement National domine la campagne des élections européennes, il entend « répondre à l’étonnement de nos concitoyens ». L’obligation de passer par ce nouveau discours, “c’est l’échec de la politique du président de la République depuis sept ans”critiqué – avant son discours – le président du Sénat Gérard Larcher…