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Durée de la vidéo : 11 minutes
Au lendemain des annonces de Gabriel Attal sur les violences mineures, Kim Reuflet, présidente du syndicat de la magistrature et Antoine Jardin, ingénieur de recherche CNRS, sont les invités de franceinfo, vendredi 19 avril.
Selon Kim Reuflet, magistrate, présidente du syndicat de la magistrature, après les annonces de Gabriel Attal sur les violences mineures, « il y a des amalgames qui sont faits entre des faits très graves et la délinquance juvénile plus généralement ». Elle reproche au Premier ministre d’avoir choisi “un axe très répressif”. « Tout l’arsenal répressif existe déjà (…) par contre ce qui manque, ce sont des moyens“, développe le magistrat.
“C’est vraiment une petite partie”
Pour elle, supprimer l’excuse de la minorité n’est pas une solution. «C’est une remise en cause des principes fondateurs de la justice pour mineurs», développe Kim Reuflet qui demande plus d’outils pour mettre en œuvre des mesures pédagogiques. Elle rappelle que 50 % de la délinquance juvénile est une atteinte aux biens. Sur les 2 400 délits ayant donné lieu à des condamnations en 2023, 163 impliquaient des mineurs. “C’est vraiment une petite partie”assure-t-elle.
“Le taux d’homicides est plutôt stable, voire en légère baisse sur le long terme en France, et la part des mineurs dans ces homicides, nous n’avons aucun élément permettant d’indiquer une augmentation”confirme Antoine Jardin, ingénieur de recherche CNRS, enseignant à Sciences Po, également invité de franceinfo.
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Au lendemain des annonces de Gabriel Attal sur les violences mineures, Kim Reuflet, présidente du syndicat de la magistrature et Antoine Jardin, ingénieur de recherche CNRS, sont les invités de franceinfo, vendredi 19 avril.
Selon Kim Reuflet, magistrate, présidente du syndicat de la magistrature, après les annonces de Gabriel Attal sur les violences mineures, « il y a des amalgames qui sont faits entre des faits très graves et la délinquance juvénile plus généralement ». Elle reproche au Premier ministre d’avoir choisi “un axe très répressif”. « Tout l’arsenal répressif existe déjà (…) par contre ce qui manque, ce sont des moyens“, développe le magistrat.
“C’est vraiment une petite partie”
Pour elle, supprimer l’excuse de la minorité n’est pas une solution. «C’est une remise en cause des principes fondateurs de la justice pour mineurs», développe Kim Reuflet qui demande plus d’outils pour mettre en œuvre des mesures pédagogiques. Elle rappelle que 50 % de la délinquance juvénile est une atteinte aux biens. Sur les 2 400 délits ayant donné lieu à des condamnations en 2023, 163 impliquaient des mineurs. “C’est vraiment une petite partie”assure-t-elle.
“Le taux d’homicides est plutôt stable, voire en légère baisse sur le long terme en France, et la part des mineurs dans ces homicides, nous n’avons aucun élément permettant d’indiquer une augmentation”confirme Antoine Jardin, ingénieur de recherche CNRS, enseignant à Sciences Po, également invité de franceinfo.