Le défilé des candidats et représentants aux élections européennes se poursuit à La Réunion. La tête de liste PS et Place Publique entame une visite de trois jours dans l’île de l’océan Indien.
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Chemise blanche et grand sourire. L’Outre-mer est un passage quasi obligatoire pour les têtes d’affiche de la campagne pour les élections européennes. Après Jean-Luc Mélenchon, Marine Tondelier et Marine Le Pen, c’est au tour de Raphaël Glucksmann d’atterrir sur l’île de l’océan Indien. La tête de liste PS et Place Publique a entamé vendredi 19 avril une visite de trois jours et est immédiatement allée à la rencontre des habitants au marché Saint-Paul.
Le premier défi du candidat est d’être reconnu par les électeurs potentiels. La maire socialiste de Saint-Denis, Ericka Bareigts, est là pour faire les présentations. Mais un peu plus loin, un vendeur de fruits et légumes interpelle Raphaël Glucksmann : «Nous avons besoin de l’Europe ! « De quoi avez-vous besoin de l’Europe ?demande la tête de liste. « De l’argent et de l’aide »répond-elle, faisant rire le public avant de devenir plus sérieuse : « Nous sommes à 10 000 kilomètres, avec un kilo d’oignons à 10 euros qui se bat pour nous ? Nous avons besoin de toi!”
« Ce sont les marges qui constituent le prixdit Raphaël Glucksmann. Ce que nous voulons apporter au niveau européen, c’est une directive, une loi sur la transparence dans la formation des prix, pour que les gens sachent d’où vient la hausse des prix.”
“Je m’adresse à tous les électeurs”
Le pouvoir d’achat est la préoccupation numéro un à La Réunion. C’est d’ailleurs le thème principal de Marine Le Pen, également en visite sur l’île. “Ça prouve que la Réunion est fondamentale et qu’elle est importante”, lance la tête de liste PS-Place Publique, qui ne veut pas en dire plus sur ses adversaires. On lui rappelle encore qu’à La Réunion, le parti numéro un est La France insoumise. Alors s’adressera-t-il aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon ?
« Je m’adresse à tous les électeurs, et puis, je suis sûr qu’une grande partie d’entre eux a voté pour Jean-Luc Mélenchon et qu’ils viennent nous rejoindre parce que nous proposons une vision radicale dans la transformation. La transformation écologique que nous menons à l’échelle européenne, elle est massive mais réaliste dans les moyens pour y parvenir”, assure Raphaël Glucksmann.
A côté de lui, Olivier Faure hoche la tête. Le premier secrétaire du PS nous explique pourquoi, selon lui, la liste Glucksmann est la mieux placée à gauche selon les sondages : “Les résultats d’abord, celui de la délégation au Parlement européen qui s’est battue pour les travailleurs des plateformes, les uberisés, qui s’est battue contre les multinationales et donc qui, aujourd’hui connaît un engouement parce que c’est une offre positive qui cherche à dire ce que l’Europe peut produire “. Un message que les socialistes porteront pendant trois jours aux 700 000 électeurs potentiels de cette île de l’océan Indien.