NARRATIF. Après des années noires, la Régie met tout en œuvre pour remporter cet été la médaille d’or à la grande fête sportive de la capitale.
Un mardi pluvieux fin mars à la Fédération française de judo, au XIVee quartier de Paris. La RATP y a loué une salle aux dimensions impressionnantes pour l’après-midi. C’est ici qu’elle forme ses « aides ». Des salariés de la Régie travaillant habituellement dans un bureau et prêts à prêter main forte pendant les Jeux Olympiques à leurs collègues de terrain : personnels des stations de métro, RER, tramway ou aux arrêts de bus. Dans la salle, le PDG de la RATP, Jean Castex, qui a participé à cette séance pendant plus d’une heure.
L’ancien Premier ministre en est conscient : dans ces premiers Jeux olympiques de l’histoire où 100 % des déplacements doivent se faire en transports en commun, le groupe public sera en première ligne et ses performances scrutées. La RATP devrait assurer pas moins de 70 % des déplacements des quinze millions de personnes attendues à Paris cet été lors des Jeux olympiques et paralympiques.
Même s’il ne minimise pas les difficultés de l’exercice, Jean Castex se montre optimiste : «Les JO vont bousculer et il va falloir passer au charbon. Je ne dis pas qu’il n’y aura aucun incident ; c’est impossible. Mais au final, nous relèverons le défi de transporter des passagers sans problème majeur. », il croit. De quoi émerveiller les usagers quotidiens des transports en commun parisiens. Ces derniers constatent en effet que le métro, le RER et les bus n’ont pas retrouvé leur ponctualité d’avant Covid. Et tout le monde se pose la même question : pourquoi cela fonctionnerait-il cet été avec un afflux de touristes sans précédent alors que cela ne fonctionne toujours pas bien aujourd’hui sans surcharge particulière ?