Courrier international : Comment vous est venue l’idée de cette série Klof ?
Kévin Osepa : Je m’intéresse à l’approche narrative et à l’histoire de mon île, ses mythologies, ses rituels avec lesquels j’ai grandi. Il y avait cet endroit dont mon père me parlait souvent quand on allait à la plage, on marchait le long de cette longue route entourée d’arbres formant un tunnel, appelé Klof, qui signifie « gouffre ».
De nombreuses histoires impliquant des esprits entourent ce lieu. J’ai commencé mes recherches en interrogeant des gens qui y vivent et en collectant des textes d’anthropologues, et j’ai ainsi découvert un passé colonial très lourd, non seulement parce que les Hollandais y avaient amené des esclaves d’Afrique, mais aussi parce que des indigènes y étaient massacrés lors de combats sanglants.
Cette histoire douloureuse demeure et s’est transformée en histoires. Cette série était pour moi une façon de comprendre notre
Courrier international : Comment vous est venue l’idée de cette série Klof ?
Kévin Osepa : Je m’intéresse à l’approche narrative et à l’histoire de mon île, ses mythologies, ses rituels avec lesquels j’ai grandi. Il y avait cet endroit dont mon père me parlait souvent quand on allait à la plage, on marchait le long de cette longue route entourée d’arbres formant un tunnel, appelé Klof, qui signifie « gouffre ».
De nombreuses histoires impliquant des esprits entourent ce lieu. J’ai commencé mes recherches en interrogeant des gens qui y vivent et en collectant des textes d’anthropologues, et j’ai ainsi découvert un passé colonial très lourd, non seulement parce que les Hollandais y avaient amené des esclaves d’Afrique, mais aussi parce que des indigènes y étaient massacrés lors de combats sanglants.
Cette histoire douloureuse demeure et s’est transformée en histoires. Cette série était pour moi une façon de comprendre notre