Le parti de Marine Le Pen a publiĂ© dimanche une photographie d’un gendarme accompagnĂ©e d’un texte appelant Ă voter pour la liste de Jordan Bardella le 9 juin.
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C’est un visuel de campagne parmi tant d’autres, mais il suscite la colère du directeur de la gendarmerie nationale. On voit un gendarme en uniforme et gilet pare-balles, de dos. Sur cette photo, le message “Je suis gendarme, le 9 juin, je vote Bardella !”, a ajoutĂ© le Rassemblement national (RN) en vue des Ă©lections europĂ©ennes. PubliĂ© dimanche 2 juin sur le rĂ©seau social “statut militaire”.
« Vous semblez ignorer que le statut militaire interdit ce type de message. Et le moins que l’on puisse attendre, c’est que vous respectiez le gendarme et son statut, dans ces pĂ©riodes oĂą son engagement peut le conduire aux pires consĂ©quences. »s’insurge le directeur gĂ©nĂ©ral de la gendarmerie nationale sur X, estimant que le message est “inadmissible”.
SollicitĂ©e par l’AFP, le RN a estimĂ© que la publication Ă©tait “tout Ă fait lĂ©gal”l’image ne s’affiche pas “le visage d’un policier”. “Nous publions des visuels sur de nombreux mĂ©tiers”a encore argumentĂ© le parti Ă la flamme, notamment en rĂ©fĂ©rence Ă une autre affiche affichant le slogan “Je suis militaire, je vote Bardella”illustrĂ© d’un gros plan d’une personne de profil portant un uniforme militaire français, sans montrer son visage.
Selon le site gouvernemental Service Public, « le devoir de rĂ©serve dĂ©signe l’obligation faite Ă tout agent public de faire preuve de rĂ©serve et de retenue dans l’expression Ă©crite et orale de ses opinions personnelles », « pendant et en dehors des heures de travail ». Le Code de la dĂ©fense prĂ©voit Ă©galement que “Les opinions ou convictions, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres. Toutefois, elles ne peuvent ĂŞtre exprimĂ©es qu’en dehors du service et sous la rĂ©serve exigĂ©e par l’État militaire. Cette règle s’applique Ă tous les moyens d’expression.”