Lundi, le Premier ministre devra faire face à deux motions de censure déposées par les Insoumis et le Rassemblement national.
C’est un triste record que le gouvernement s’apprête à battre à nouveau. Ce lundi après-midi, à partir de 13h30, à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal devra se défendre de deux nouvelles motions de censure déposées par les oppositions : l’une par les Insoumis, communistes et écologistes, et l’autre par les députés du parti. Rassemblement national.
Les 33e et 34e depuis le début de la législature, en juin 2022. Un chiffre inédit depuis le début de la Vee République. Jusqu’à présent, tous ont été rejetés, faute de majorité pour faire tomber les gouvernements d’Élisabeth Borne – 31 fois – et de Gabriel Attal – une seule fois, juste après leur entrée en fonction. Sauf surprise majeure, ces deux nouvelles motions de censure devraient subir le même sort que les précédentes, en n’étant pas adoptées.
Les Insoumis comme le RN ont quand même pris la décision de poursuivre leur démarche en déposant leur texte respectif vendredi dernier, suite au refus du gouvernement de présenter un budget rectificatif pour l’année 2024. “ Prévisions de déficit (5.1 % du PIB) semblent fallacieux, compte tenu des faibles recettes fiscales observées en début d’année. Or (…) le déficit apparaît volontairement sous-évalué, et d’un autre côté, les prévisions de croissance sont optimistes »dénonce dans son texte le groupe présidé par Marine Le Pen, qui regrette que l’exécutif n’ait pas pris l’initiative d’un projet de loi rectificative au budget validé par un 49.3 à la fin de l’année 2023.
De leur côté, les Insoumis se moquent du “ parodie » de“ croissance surévaluée » et D’“ un déficit sous-évalué ». Et expliquez leur mouvement en ces termes : “ Le gouvernement avait un mois pour cesser de faire preuve de lâcheté politique et pour que ses ambitions d’austérité fassent l’objet d’un débat démocratique. Ce temps est écoulé. » A quelques jours des élections européennes et alors que la note de la France vient d’être dégradée par l’agence Standard and Poor’s, l’objectif est clair pour les deux partis politiques : apparaître comme les deux opposants les plus farouches à la politique menée par le camp macroniste, dont le candidat , Valérie Hayer, est en difficulté dans les différentes enquêtes d’opinion.
“Aucune chance de succès”
Aucune des deux motions de censure n’a aucune chance d’être adoptée. Celui des Insoumis devrait obtenir les voix de tous les députés Insoumis ainsi que celles des élus du RN. Et celle des troupes de Marine Le Pen ne devrait pas réussir à obtenir beaucoup plus de voix que la sienne. Insuffisant donc, pour faire tomber le gouvernement de Gabriel Attal.
On soupçonne un projet caché d’augmentation des impôts à l’automne. C’est là qu’on se réserve le levier de la censure
L’entourage d’Olivier Marleix
Comme toujours depuis le début de la législature, c’est l’absence des votes des députés républicains qui devrait permettre que ces motions tombent à l’eau. “ Ces motions sont une manœuvre électorale à deux extrêmes. Ils n’ont aucune chance de réussir. Nous attendons de savoir comment le gouvernement va gérer le trou budgétaire de cette année. On soupçonne un projet caché d’augmentation des impôts à l’automne. C’est là qu’on se réserve le levier de la censure »» informe-t-on autour du président du groupe LR, Olivier Marleix.
Au sein du groupe LR, certains hésitent cependant très sérieusement à voter la motion déposée par le RN. “ La question se pose car, intellectuellement, les raisons de ne pas voter pour lui sont difficiles », expliquait il y a quelques semaines le député LR du Lot, Aurélien Pradié, au Figaro. Son collègue Pierre-Henri Dumont n’exclut pas non plus cette possibilité : “ Avant de me prononcer, j’attends d’avoir une position claire du groupe sur la possibilité de déposer une motion un jour. La situation du pays nous y oblige. » Si ces quelques députés LR décidaient finalement d’ajouter leurs voix à celles du RN, la symbolique serait forte. Mais les conséquences politiques immédiates seraient nulles. Car vu le rapport de force dans l’Hémicycle, une chose est quasiment sûre : le gouvernement de Gabriel Attal ne tombera pas.
Lundi, le Premier ministre devra faire face à deux motions de censure déposées par les Insoumis et le Rassemblement national.
C’est un triste record que le gouvernement s’apprête à battre à nouveau. Ce lundi après-midi, à partir de 13h30, à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal devra se défendre de deux nouvelles motions de censure déposées par les oppositions : l’une par les Insoumis, communistes et écologistes, et l’autre par les députés du parti. Rassemblement national.
Les 33e et 34e depuis le début de la législature, en juin 2022. Un chiffre inédit depuis le début de la Vee République. Jusqu’à présent, tous ont été rejetés, faute de majorité pour faire tomber les gouvernements d’Élisabeth Borne – 31 fois – et de Gabriel Attal – une seule fois, juste après leur entrée en fonction. Sauf surprise majeure, ces deux nouvelles motions de censure devraient subir le même sort que les précédentes, en n’étant pas adoptées.
Les Insoumis comme le RN ont quand même pris la décision de poursuivre leur démarche en déposant leur texte respectif vendredi dernier, suite au refus du gouvernement de présenter un budget rectificatif pour l’année 2024. “ Prévisions de déficit (5.1 % du PIB) semblent fallacieux, compte tenu des faibles recettes fiscales observées en début d’année. Or (…) le déficit apparaît volontairement sous-évalué, et d’un autre côté, les prévisions de croissance sont optimistes »dénonce dans son texte le groupe présidé par Marine Le Pen, qui regrette que l’exécutif n’ait pas pris l’initiative d’un projet de loi rectificative au budget validé par un 49.3 à la fin de l’année 2023.
De leur côté, les Insoumis se moquent du “ parodie » de“ croissance surévaluée » et D’“ un déficit sous-évalué ». Et expliquez leur mouvement en ces termes : “ Le gouvernement avait un mois pour cesser de faire preuve de lâcheté politique et pour que ses ambitions d’austérité fassent l’objet d’un débat démocratique. Ce temps est écoulé. » A quelques jours des élections européennes et alors que la note de la France vient d’être dégradée par l’agence Standard and Poor’s, l’objectif est clair pour les deux partis politiques : apparaître comme les deux opposants les plus farouches à la politique menée par le camp macroniste, dont le candidat , Valérie Hayer, est en difficulté dans les différentes enquêtes d’opinion.
“Aucune chance de succès”
Aucune des deux motions de censure n’a aucune chance d’être adoptée. Celui des Insoumis devrait obtenir les voix de tous les députés Insoumis ainsi que celles des élus du RN. Et celle des troupes de Marine Le Pen ne devrait pas réussir à obtenir beaucoup plus de voix que la sienne. Insuffisant donc, pour faire tomber le gouvernement de Gabriel Attal.
On soupçonne un projet caché d’augmentation des impôts à l’automne. C’est là qu’on se réserve le levier de la censure
L’entourage d’Olivier Marleix
Comme toujours depuis le début de la législature, c’est l’absence des votes des députés républicains qui devrait permettre que ces motions tombent à l’eau. “ Ces motions sont une manœuvre électorale à deux extrêmes. Ils n’ont aucune chance de réussir. Nous attendons de savoir comment le gouvernement va gérer le trou budgétaire de cette année. On soupçonne un projet caché d’augmentation des impôts à l’automne. C’est là qu’on se réserve le levier de la censure »» informe-t-on autour du président du groupe LR, Olivier Marleix.
Au sein du groupe LR, certains hésitent cependant très sérieusement à voter la motion déposée par le RN. “ La question se pose car, intellectuellement, les raisons de ne pas voter pour lui sont difficiles », expliquait il y a quelques semaines le député LR du Lot, Aurélien Pradié, au Figaro. Son collègue Pierre-Henri Dumont n’exclut pas non plus cette possibilité : “ Avant de me prononcer, j’attends d’avoir une position claire du groupe sur la possibilité de déposer une motion un jour. La situation du pays nous y oblige. » Si ces quelques députés LR décidaient finalement d’ajouter leurs voix à celles du RN, la symbolique serait forte. Mais les conséquences politiques immédiates seraient nulles. Car vu le rapport de force dans l’Hémicycle, une chose est quasiment sûre : le gouvernement de Gabriel Attal ne tombera pas.