Le Premier ministre vient de fĂŞter ses 100 ans rue de Varenne. Il laisse son empreinte et reste populaire dans les sondages, malgrĂ© un mauvais bilan. Le locataire de Matignon est souvent comparĂ© Ă Emmanuel Macron, pour sa jeunesse et son ascension politique rapide. En 100 jours, a-t-il pris de l’Ă©paisseur ?
Dans les sondages, sa popularitĂ© se maintient autour de 40 %. Et, selon plusieurs politologues, il s’agit d’un chiffre tout Ă fait correct pour un Premier ministre en plein mandat prĂ©sidentiel. Parce que tous les spĂ©cialistes le disent, le Premier ministre est excellent en communication. Mais pour l’instant, les Français n’ont pas encore une idĂ©e très prĂ©cise de cette politique d’Attal. Sur les questions Ă©ducatives, elle est approuvĂ©e par une majoritĂ© de Français, mais sur d’autres questions, ce n’est pas le cas. Les rĂ©sultats concrets de son action Ă Matignon restent mal jugĂ©s par 69% des Français, notamment sur le pouvoir d’achat (78%), les comptes publics (73%) et l’immigration (75%).
Lire aussiFrance : Gabriel Attal seul face aux dĂ©putĂ©s dans une nouvelle configuration de l’AssemblĂ©e nationale
Un Premier ministre qui peine à dynamiser la majorité
S’il a Ă©tĂ© encensĂ© dès les premiers jours de sa prise de fonction, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Un ministre m’a confiĂ© que « il n’est pas au niveau d’Édouard Philippe, Bruno Le Maire ou GĂ©rald Darmanin. On ne le perçoit pas de la mĂŞme manière. » Il s’agissait de permettre barrer la voie Ă Jordan Bardella pour les europĂ©ennes mais le candidat du Rassemblement national n’a jamais Ă©tĂ© aussi haut dans les sondages, loin, très loin devant ValĂ©rie Hayer, le candidat de la Renaissance. Par ailleurs, les proches du candidat se plaignent de l’absence du Premier ministre dans cette campagne.
Mais les 100 prochains jours pourraient ĂŞtre encore plus difficiles
Le plus grand dĂ©fi pour le Premier ministre qui risquera son poste sera le budget 2025. Avec des comptes publics dans le rouge et des Ă©conomies de 20 milliards d’euros Ă trouver, l’automne budgĂ©taire s’annonce compliquĂ©. Et des difficultĂ©s pourraient survenir avant l’Ă©tĂ© si les oppositions dĂ©cident de sanctionner l’absence d’un projet de loi de finances correctrice. Cela pourrait passer par le dĂ©pĂ´t d’une motion de censure, une arme que LFI et Les RĂ©publicains menacent une nouvelle fois d’utiliser. Et mĂŞme s’il sauve sa position, Gabriel Attal restera confrontĂ© aux divisions de sa majoritĂ©, que les questions budgĂ©taires ont mises en lumière. La rĂ©forme de l’assurance chĂ´mage aiguise la gauche de son camp alors que la taxation des superprofits est rejetĂ©e par sa droite.
Cent jours est un indicateur symbolique car le vĂ©ritable test sera le Ă©lections europĂ©ennes. Et si les rĂ©sultats sont mauvais, le leader de la majoritĂ© devra assumer en partie la dĂ©faite de son camp, plus ou moins retentissante selon l’Ă©cart avec l’extrĂŞme droite.
Lire aussiA deux mois des Ă©lections europĂ©ennes, les Français voient l’avenir de l’UE en noir
Le Premier ministre vient de fĂŞter ses 100 ans rue de Varenne. Il laisse son empreinte et reste populaire dans les sondages, malgrĂ© un mauvais bilan. Le locataire de Matignon est souvent comparĂ© Ă Emmanuel Macron, pour sa jeunesse et son ascension politique rapide. En 100 jours, a-t-il pris de l’Ă©paisseur ?
Dans les sondages, sa popularitĂ© se maintient autour de 40 %. Et, selon plusieurs politologues, il s’agit d’un chiffre tout Ă fait correct pour un Premier ministre en plein mandat prĂ©sidentiel. Parce que tous les spĂ©cialistes le disent, le Premier ministre est excellent en communication. Mais pour l’instant, les Français n’ont pas encore une idĂ©e très prĂ©cise de cette politique d’Attal. Sur les questions Ă©ducatives, elle est approuvĂ©e par une majoritĂ© de Français, mais sur d’autres questions, ce n’est pas le cas. Les rĂ©sultats concrets de son action Ă Matignon restent mal jugĂ©s par 69% des Français, notamment sur le pouvoir d’achat (78%), les comptes publics (73%) et l’immigration (75%).
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Un Premier ministre qui peine à dynamiser la majorité
S’il a Ă©tĂ© encensĂ© dès les premiers jours de sa prise de fonction, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Un ministre m’a confiĂ© que « il n’est pas au niveau d’Édouard Philippe, Bruno Le Maire ou GĂ©rald Darmanin. On ne le perçoit pas de la mĂŞme manière. » Il s’agissait de permettre barrer la voie Ă Jordan Bardella pour les europĂ©ennes mais le candidat du Rassemblement national n’a jamais Ă©tĂ© aussi haut dans les sondages, loin, très loin devant ValĂ©rie Hayer, le candidat de la Renaissance. Par ailleurs, les proches du candidat se plaignent de l’absence du Premier ministre dans cette campagne.
Mais les 100 prochains jours pourraient ĂŞtre encore plus difficiles
Le plus grand dĂ©fi pour le Premier ministre qui risquera son poste sera le budget 2025. Avec des comptes publics dans le rouge et des Ă©conomies de 20 milliards d’euros Ă trouver, l’automne budgĂ©taire s’annonce compliquĂ©. Et des difficultĂ©s pourraient survenir avant l’Ă©tĂ© si les oppositions dĂ©cident de sanctionner l’absence d’un projet de loi de finances correctrice. Cela pourrait passer par le dĂ©pĂ´t d’une motion de censure, une arme que LFI et Les RĂ©publicains menacent une nouvelle fois d’utiliser. Et mĂŞme s’il sauve sa position, Gabriel Attal restera confrontĂ© aux divisions de sa majoritĂ©, que les questions budgĂ©taires ont mises en lumière. La rĂ©forme de l’assurance chĂ´mage aiguise la gauche de son camp alors que la taxation des superprofits est rejetĂ©e par sa droite.
Cent jours est un indicateur symbolique car le vĂ©ritable test sera le Ă©lections europĂ©ennes. Et si les rĂ©sultats sont mauvais, le leader de la majoritĂ© devra assumer en partie la dĂ©faite de son camp, plus ou moins retentissante selon l’Ă©cart avec l’extrĂŞme droite.
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