Deux ans d’absence, trois nouveautés et toujours le même leitmotiv : qu’il s’adresse aux enfants avec “Seuls” et “La Cuisine des Ogres”, ou aux adultes avec “Le Dieu-Fauve”, Fabien Vehlmann ne dément pas. n’arrêtez jamais de penser à notre finitude.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
Les passionnés de bandes dessinées connaissent déjà Fabien Vehlmann. Les plus jeunes ont lu sa série à succès, Seul, dont le 14e Un volume conçu par Bruno Gazzotti est sorti en début d’année, aux éditions Rue de Sèvres. Seul est l’histoire d’un groupe d’enfants contraints de se débrouiller seuls sans adultes, car ils sont dans les limbes. Oui, ils sont morts. On aurait pu penser que ce parti pris morbide condamnait la saga à l’échec. Ce n’est pas le cas, bien au contraire.
Ogres, enfants, inceste et maltraitance
Gageons donc que la nouvelle série fantastique de Fabien Vehlmann, La cuisine des ogres, qui penche cette fois vers la pure heroic fantasy, a toutes les chances de rencontrer le même succès. D’autant que le dessinateur Jean-Baptiste Andreae magnifie cette histoire d’épouvantail avec ses compositions baroques.
Dans La cuisine des ogres, on retrouve des dragons et des korrigans. Il coupe, il démembre, il faut bouillir et il faut cuire. Osez la licorne ! Faites dorer le bacon des enfants ! Ajoutez la mandragore préalablement bâillonnée. Et bien sûr, laissez mijoter à feu doux !
Le premier tome de ce qui sera une trilogie, s’intitule Trois fois mort. La cuisine des ogresédité par Rue de Sèvres.
La mort, la mort, toujours à recommencer.
“J’ai été confronté à ces questions très jeune. Et je n’ai réussi à m’y retrouver que grâce à l’imagination. Non seulement cela m’a sauvé la vie, mais cela l’a beaucoup améliorée. D’une certaine manière, c’est un peu ce que je souhaite communiquer aux lecteurs, quel que soit leur âge.”
Le scénariste Fabien Vehlmann,sur franceinfo
C’est le cas de cette autre nouveauté, Le Dieu sauvage, une fable cruelle et implacable, pour adolescents et adultes, qui provoque la réflexion sans renoncer à l’émotion. Vehlmann est cette fois assisté au dessin par l’Espagnol Roger.
Le Dieu sauvage est un singe, capturé alors qu’il était encore jeune, afin d’être entraîné à tuer. A peine s’attache-t-on à un personnage – guerrière, esclave, poète – qu’elle est brutalement assassinée, pour nourrir cette fantastique parabole sur le pouvoir et la violence, à une époque antédiluvienne, juste avant la fin d’une civilisation antique.
Le Dieu sauvageédité par Dargaud.
Deux ans d’absence, trois nouveautés et toujours le même leitmotiv : qu’il s’adresse aux enfants avec “Seuls” et “La Cuisine des Ogres”, ou aux adultes avec “Le Dieu-Fauve”, Fabien Vehlmann ne dément pas. n’arrêtez jamais de penser à notre finitude.
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Temps de lecture : 2 minutes
Les passionnés de bandes dessinées connaissent déjà Fabien Vehlmann. Les plus jeunes ont lu sa série à succès, Seul, dont le 14e Un volume conçu par Bruno Gazzotti est sorti en début d’année, aux éditions Rue de Sèvres. Seul est l’histoire d’un groupe d’enfants contraints de se débrouiller seuls sans adultes, car ils sont dans les limbes. Oui, ils sont morts. On aurait pu penser que ce parti pris morbide condamnait la saga à l’échec. Ce n’est pas le cas, bien au contraire.
Ogres, enfants, inceste et maltraitance
Gageons donc que la nouvelle série fantastique de Fabien Vehlmann, La cuisine des ogres, qui penche cette fois vers la pure heroic fantasy, a toutes les chances de rencontrer le même succès. D’autant que le dessinateur Jean-Baptiste Andreae magnifie cette histoire d’épouvantail avec ses compositions baroques.
Dans La cuisine des ogres, on retrouve des dragons et des korrigans. Il coupe, il démembre, il faut bouillir et il faut cuire. Osez la licorne ! Faites dorer le bacon des enfants ! Ajoutez la mandragore préalablement bâillonnée. Et bien sûr, laissez mijoter à feu doux !
Le premier tome de ce qui sera une trilogie, s’intitule Trois fois mort. La cuisine des ogresédité par Rue de Sèvres.
La mort, la mort, toujours à recommencer.
“J’ai été confronté à ces questions très jeune. Et je n’ai réussi à m’y retrouver que grâce à l’imagination. Non seulement cela m’a sauvé la vie, mais cela l’a beaucoup améliorée. D’une certaine manière, c’est un peu ce que je souhaite communiquer aux lecteurs, quel que soit leur âge.”
Le scénariste Fabien Vehlmann,sur franceinfo
C’est le cas de cette autre nouveauté, Le Dieu sauvage, une fable cruelle et implacable, pour adolescents et adultes, qui provoque la réflexion sans renoncer à l’émotion. Vehlmann est cette fois assisté au dessin par l’Espagnol Roger.
Le Dieu sauvage est un singe, capturé alors qu’il était encore jeune, afin d’être entraîné à tuer. A peine s’attache-t-on à un personnage – guerrière, esclave, poète – qu’elle est brutalement assassinée, pour nourrir cette fantastique parabole sur le pouvoir et la violence, à une époque antédiluvienne, juste avant la fin d’une civilisation antique.
Le Dieu sauvageédité par Dargaud.