Dans un contexte international extrêmement tendu, le chef de l’État entend profiter de l’impact des Jeux olympiques et paralympiques.
Publié
Mise à jour
Temps de lecture : 2 minutes
Les Jeux Olympiques débutent dans un peu plus de trois mois. Emmanuel Macron mise sur cet événement pour se refaire une santé politique. La flamme olympique sera allumée mardi 16 avril en Grèce, avant d’arriver en France, à Marseille, le 8 mai, et à 100 jours du début des Jeux olympiques, le chef de l’État entend raviver la flamme de l’enthousiasme populaire pour cela. événement planétaire. Le défi est grand. Les enquêtes d’opinion montrent que, pour l’instant, le scepticisme domine. Les Français craignent cette échéance plus qu’ils ne s’en réjouissent : la menace terroriste, les difficultés de circulation dans la capitale, le coût de l’organisation, leurs motifs d’inquiétude sont multiples. Les polémiques se succèdent et, dans la fonction publique ou à la RATP, certains syndicats ont déposé des préavis de grève qui couvrent la durée des Jeux. Le chef de l’Etat veut donc dissiper cette morosité ambiante et compte sur les Jeux pour « redonner la fierté aux Français » et fais-le briller “notre nation de bâtisseurs”, dit-on à l’Élysée.
Elle est aux prises avec de graves crises internationales. L’attaque iranienne contre Israël ce week-end augmente le risque d’escalade et d’extension du conflit au Moyen-Orient. L’offensive des troupes russes sur le front ukrainien représente une menace dramatisée par Emmanuel Macron lui-même lorsqu’il refuse d’exclure a priori l’envoi éventuel de troupes occidentales pour bloquer l’avancée des armées de Vladimir Poutine. Dans un contexte international aussi lourd, il est difficile pour l’instant de se vanter “l’année de la fierté française” ce que le chef de l’État a défendu lors de ses vœux télévisés du 31 décembre.
L’influence de la France
Avec la poursuite de ces conflits, les Jeux Olympiques risquent peut-être de paraître un peu décalés. Mais à l’Élysée, nous pensons au contraire que le fait d’organiser un événement d’une telle ampleur, qui n’arrive en France qu’une fois par siècle, confère à notre pays, et donc au chef de l’État, un rôle tout particulier pour résoudre ces problèmes. crises. Ce qui amène Emmanuel Macron à réaffirmer d’une part son soutien sans faille à l’Ukraine, et de l’autre sa solidarité avec Israël et en même temps son appel à un cessez-le-feu à Gaza. Parce qu’elle accueillera le monde dans trois mois, la voix de la France pourrait être un peu plus audible et un peu plus influente. Une voix que le chef de l’Etat tentera également de faire entendre lors du 80e anniversaire du débarquement, le 6 juin, à trois jours des élections européennes qui s’annoncent difficiles pour la majorité.