Plus de 700 personnes, dont le président du Sénat Gérard Larcher, la maire de Paris Anne Hidalgo et la comédienne Sandrine Kiberlain se sont rassemblées lundi soir au théâtre Antoine.
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La soirée “L’Europe contre l’antisémitisme”, organisée lundi 3 juin par le magazine Règles du jeu mené par Bernard-Henri Lévy, a également réuni la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, l’ancien Premier ministre Manuel Valls et l’ancien ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer.
Plus de 700 personnes, dont le président du Sénat Gérard Larcher, la maire de Paris Anne Hidalgo et le chanteur Patrick Bruel se sont rassemblées dans la salle du théâtre Antoine, trop petite pour accueillir les spectateurs, dont la file s’étendait sur plus d’une centaine de mètres. .
Autres invités de marque : les comédiens Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg et Sandrine Kiberlain, l’ambassadeur d’Ukraine en France Vadym Omelchenko, les écrivains Christine Angot et Julia Kristeva, ainsi que la rabbin Delphine Horvilleur, le grand rabbin de France Haïm Korsia et le président du Crif. Jonathan Arfi.
“L’Europe traverse une crise existentielle, l’antisémitisme est une menace existentielle“, a affirmé en ouverture Bernard-Henri Lévy, estimant “qu’il ne devrait pas y avoir, en ces derniers jours de campagne“pour les élections européennes”,sujet plus essentiel“.
Sur la scène du théâtre parisien, les intervenants se sont succédé pour exprimer leur inquiétude face à la montée de l’antisémitisme, avec 366 actes recensés au premier trimestre (un bond de 300% sur un an), selon le gouvernement. “Oui, l’Europe est au bord du précipice“, a affirmé Anne Hidalgo. Elle a déploré “un antisémitisme qui devient monnaie courante“, et a critiqué ceux qui, “à gauche, considèrent que la question de l’antisémitisme n’est plus un sujet“.
Dimanche, jour du scrutin en France, “ce qui est en jeu, c’est précisément la dignité de l’Europe“, a déclaré Yonathan Arfi, assurant que “L’Europe ne doit pas bannir Israël des nations“. Dans une brève intervention, Patrick Bruel a demandé : “Comment en sommes-nous arrivés à ce point ?“.”Ce soir, je crie en tant que juif et en tant que citoyen : pourquoi cet antisémitisme ?“, a-t-il ajouté. Le grand rabbin Haïm Korsia a finalement appelé à ne pas céder.”avoir peur, désespérer“et assuré : à ce soir”vous envoyez collectivement un message assez extraordinaire : vous n’êtes pas seuls“.