VIncent Anderson (Benedict Cumberbatch) est le co-créateur désinvolte, important et alcoolique d’un spectacle de marionnettes pour enfants. Il tombe dans la schizophrénie lorsque son petit garçon de 9 ans, Edgar (Ivan Morris Howe), disparaît mystérieusement sur le chemin de l’école. Alors que la police n’a aucune piste, il part à sa recherche suivi d’une marionnette imaginée par son fils, prénommé Eric.
Au cours de son enquête, Vincent perd son emploi et sa femme – qu’il a toutes deux négligées – puis son logement, et finit par céder à ses addictions. Pris dans une spirale d’autodestruction, il s’accroche à Eric, incarnation physique de ses démons intérieurs – allégorie du monstre qui sommeille en chacun de nous. Surtout, la bête traîne derrière Vincent comme le poids de la culpabilité d’être – peut-être – responsable de la disparition de son fils.
New York dans les années 1980
Dans une intrigue parallèle, l’inspecteur gay et afro-américain Michael Ledroit (McKinley Belcher III), chargé de l’enquête, se retrouve au cœur d’une affaire de proxénétisme sur laquelle la police garde le silence.
L’acteur se démarque par son interprétation stoïque et émouvante. Cette histoire dans l’histoire, quant à elle, permet de dépeindre les nombreuses tensions sociales qui régnaient à New York dans les années 1980, entre racisme systémique, homophobie dans l’épidémie de sida, proxénétisme et corruption institutionnelle. Et c’est là que (…) Lire la suite