Dans un entretien au “Parisien”, le ministre évoque l’attaque iranienne en Israël et ses conséquences dans la région.
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Quel a été le rôle de la France lors de l’attaque iranienne en Israël ? Dans une interview avec Parisien, samedi 20 avril, le ministre des Armées Sébastien Lecornu est revenu sur le rôle de Paris dans les conflits au Moyen-Orient. Le 13 avril, lorsque Téhéran a lancé plus de 300 drones et missiles sur le sol israélien, la France a apporté son aide à Tel-Aviv. « Pour frapper Israël, un certain nombre de vecteurs sont passés par l’Irak ou la Jordanie, dans une zone proche de nos bases. Nous avons mené les actions nécessaires pour protéger nos moyens militaires contre ces menaces », a déclaré le ministre.
Il a précisé que la France n’était pas en guerre contre l’Iran.. « Mais il est clair que nos forces armées participent au contrôle de l’escalade ». La France est notamment présente à la frontière entre le Liban et Israël, sous mandat de l’ONU, et en mer Rouge, « pour maintenir les rouages maritimes ouverts dans un contexte de légitime défense ». « L’Iran représente un défi en matière de sécurité, non seulement pour Israël et les pays de la région, mais aussi pour l’Europe. » il a prévenu.
Uniquement des « transferts de pièces détachées » en Israël
Concernant la vente d’armes à Israël par la France, Sébastien Lecornu a rappelé que Paris n’en vend aucune. “Nous avons principalement des transferts de pièces détachées pour un montant de 15 millions d’euros en 2022, soit 0,2% des exportations”, il a dit. Selon une enquête conjointe des médias Divulgué Et Marsactu en mars, “La France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 pièces de cartouches pour mitrailleuses susceptibles d’être utilisées contre des civils à Gaza”.
En réponse, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu affirmé que “la licence française qui a été accordée (pour cette livraison) n’autorise pas l’armée israélienne à utiliser ces composants”, mais autorise seulement “réexportation” vers des pays tiers.
Alors que le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle passera pour la première fois sous contrôle opérationnel de l’Otan pour une mission de 15 jours en Méditerranée, Sébastien Lecornu rappelle que la France peut mettre des moyens à la disposition des organisations multilatérales. Cette annonce a fait réagir plusieurs responsables politiques, notamment de La France insoumise et de l’extrême droite. Jean-Luc Mélenchon avait critiqué sur « vassalisation affichée ».