ENTRETIEN – Administrateur général du CEA, François Jacq souligne l’importance de la qualité des hommes et de la culture projet dans une organisation complexe.
François Jacq, son administrateur général, définit le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) comme un “ carrefour des connaissances ». Il offre aux candidats au recrutement un cadre unique en son genre. Cet organisme public, doté d’un budget de 6 milliards d’euros, emploie 22 000 personnes dans différentes disciplines : nucléaire, électronique, santé, etc. Polytechnicien, également diplômé en sociologie, haut fonctionnaire, François Jacq dirige le CEA depuis 2018.
LE FIGARO. – Le CEA est une organisation qui, de l’extérieur, n’est pas facile à comprendre : administration, entreprise publique, laboratoire de recherche… Quelle est sa cohérence ? ?
FRANCIS JACQ. – Les Anglo-Saxons ont un nom pour ce type de structure : Research and Technology Organisations (RTO). Dans le cas du CEA, un peu d’histoire est utile : en 1945, l’heure est à la reconstruction. Le besoin s’est fait sentir d’une organisation dédiée à l’énergie nucléaire, capable de rassembler la science, la technologie, etc.