L’année 2023 a été marquée, à partir du 1er janvier, par la profanation de 30 tombes dans un cimetière chrétien du mont Sion à Jérusalem. Deux jeunes Juifs ont été filmés par des caméras de sécurité en train de briser des croix, des statues et des tombes.
Les jours et mois suivants ces actes antichrétiens se sont poursuivis : crachats, graffitis « Mort aux chrétiens », vandalisme contre des statues, jets de pierres ou de déchets sur des monastères, refus de soins ou d’accès à des sites juifs à des religieux en robe… Au moins 90 de ces actes ont été officiellement recensés en 2023 par le Rossing Center, une organisation israélienne de dialogue interreligieux, qui a voulu documenter le phénomène pour mieux le combattre. Leur rapport, fruit d’une année de collecte et d’observation, a été publié mardi 4 juin.
Une attaque tous les quatre jours
Aucune comparaison avec les années précédentes n’est possible puisque ces données sont les premières, mais les acteurs de terrain, les guides touristiques et les communautés locales ont senti que les actes antichrétiens avaient atteint un pic en 2023. Rapportés au nombre de jours dans l’année, ces 90 attaques équivalent à une attaque tous les quatre jours. “C’est bien plus dans la réalité”reconnaît Federica Sasso, coordinatrice du projet « Sensibilisation et éducation » et co-auteur du rapport. « Ce que nous avons compté n’est que la pointe de l’iceberg : la majorité des victimes de ces actes de haine n’en parlent pas, par habitude ou discrétion. Le défi sera de rendre les futurs rapports plus précis. »
Dans le détail, 30 cas de crachats ont été enregistrés, 35 cas d’attaques contre des biens ecclésiastiques ou des bâtiments chrétiens, 11 cas de harcèlement, sept autres de violences physiques et six cas de dégradations de panneaux publics. Les lieux sont presque toujours les mêmes : le quartier arménien, le mont Sion et des tronçons de la Via Dolorosa dans le quartier musulman. Plus que les chrétiens, ce sont les signes visibles du christianisme qui sont visés : croix, statues, monastères, vêtements religieux, etc.
Les auteurs sont toujours « Des individus juifs, souvent associés à des groupes épousant des idéologies ultraorthodoxes et nationalistes »explique Hana Bendcowsky, directrice du Centre de Jérusalem pour les relations judéo-chrétiennes et co-auteur du rapport.
Des actes jamais punis
« Depuis que l’extrême droite sioniste et religieuse est au pouvoir, il y a eu une légitimation d’idées qui existaient depuis très longtemps en Israël : une peur du monde chrétien fondée sur l’histoire de la Shoah, et une réelle incompréhension de Christianismepoursuit ce fin connaisseur des dynamiques actuelles. Rabbins et députés ont publiquement exprimé leur hostilité, ce qui encourage les plus jeunes de ces franges du judaïsme radical. D’autant que les auteurs d’actes de haine ne sont jamais punis. »
Depuis les massacres du 7 octobre, le nombre de gestes haineux a diminué, mais principalement en raison de l’absence de passage et d’interactions dans la Vieille Ville. « Si le problème est moins visible, il reste structurelestime Federica Sasso. Les prêtres et le clergé se plaignent toujours des crachats. » Une plateforme permettant aux victimes de harcèlement antichrétien de signaler leur agression sera prochainement mise en ligne.
L’année 2023 a été marquée, à partir du 1er janvier, par la profanation de 30 tombes dans un cimetière chrétien du mont Sion à Jérusalem. Deux jeunes Juifs ont été filmés par des caméras de sécurité en train de briser des croix, des statues et des tombes.
Les jours et mois suivants ces actes antichrétiens se sont poursuivis : crachats, graffitis « Mort aux chrétiens », vandalisme contre des statues, jets de pierres ou de déchets sur des monastères, refus de soins ou d’accès à des sites juifs à des religieux en robe… Au moins 90 de ces actes ont été officiellement recensés en 2023 par le Rossing Center, une organisation israélienne de dialogue interreligieux, qui a voulu documenter le phénomène pour mieux le combattre. Leur rapport, fruit d’une année de collecte et d’observation, a été publié mardi 4 juin.
Une attaque tous les quatre jours
Aucune comparaison avec les années précédentes n’est possible puisque ces données sont les premières, mais les acteurs de terrain, les guides touristiques et les communautés locales ont senti que les actes antichrétiens avaient atteint un pic en 2023. Rapportés au nombre de jours dans l’année, ces 90 attaques équivalent à une attaque tous les quatre jours. “C’est bien plus dans la réalité”reconnaît Federica Sasso, coordinatrice du projet « Sensibilisation et éducation » et co-auteur du rapport. « Ce que nous avons compté n’est que la pointe de l’iceberg : la majorité des victimes de ces actes de haine n’en parlent pas, par habitude ou discrétion. Le défi sera de rendre les futurs rapports plus précis. »
Dans le détail, 30 cas de crachats ont été enregistrés, 35 cas d’attaques contre des biens ecclésiastiques ou des bâtiments chrétiens, 11 cas de harcèlement, sept autres de violences physiques et six cas de dégradations de panneaux publics. Les lieux sont presque toujours les mêmes : le quartier arménien, le mont Sion et des tronçons de la Via Dolorosa dans le quartier musulman. Plus que les chrétiens, ce sont les signes visibles du christianisme qui sont visés : croix, statues, monastères, vêtements religieux, etc.
Les auteurs sont toujours « Des individus juifs, souvent associés à des groupes épousant des idéologies ultraorthodoxes et nationalistes »explique Hana Bendcowsky, directrice du Centre de Jérusalem pour les relations judéo-chrétiennes et co-auteur du rapport.
Des actes jamais punis
« Depuis que l’extrême droite sioniste et religieuse est au pouvoir, il y a eu une légitimation d’idées qui existaient depuis très longtemps en Israël : une peur du monde chrétien fondée sur l’histoire de la Shoah, et une réelle incompréhension de Christianismepoursuit ce fin connaisseur des dynamiques actuelles. Rabbins et députés ont publiquement exprimé leur hostilité, ce qui encourage les plus jeunes de ces franges du judaïsme radical. D’autant que les auteurs d’actes de haine ne sont jamais punis. »
Depuis les massacres du 7 octobre, le nombre de gestes haineux a diminué, mais principalement en raison de l’absence de passage et d’interactions dans la Vieille Ville. « Si le problème est moins visible, il reste structurelestime Federica Sasso. Les prêtres et le clergé se plaignent toujours des crachats. » Une plateforme permettant aux victimes de harcèlement antichrétien de signaler leur agression sera prochainement mise en ligne.