Une étude publiée fin mars a suscité la polémique ces derniers jours.
Présentées en juin 2023, les données et analyses d’une étude sur la surmortalité lors de la pandémie de Covid-19 dans 47 pays occidentaux ont été validées par le British Medical Journal en mars dernier. Une étude qui fait désormais polémique, certains l’utilisant pour affirmer que les vaccins avaient accéléré la surmortalité pendant la pandémie.
Une affirmation que les auteurs de l’étude se gardent bien de faire mais qui est intéressante puisqu’elle cherche avant tout à faire la lumière sur l’efficacité de la réponse des gouvernements à la crise sanitaire. Voici ce dont vous devez vous souvenir.
Quels chiffres de surmortalité ?
Il n’avait échappé à personne que le Covid-19 avait provoqué une surmortalité dans tous les pays occidentaux. Ce que confirme l’étude à partir des données extraites de « Our World Data » entre janvier 2020 et décembre 2022 dans 47 pays d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Australie et de Nouvelle-Zélande.
En utilisant plusieurs méthodes éprouvées dans ce type d’étude, les auteurs ont rapporté que le nombre total de surmortalités dans les pays étudiés était de 3 098 456 en trois ans.
Dans le détail, l’année 2020, celle du début de la pandémie, 1.033.122 décès excédentaires (11,5% de plus que prévu) ont été enregistrés. En 2020, les gouvernements ont répondu à la pandémie par des mesures de confinement très restrictives.
En 2021, année de confinements assouplis et d’arrivée des vaccins anti-Covid, un total de 1 256 942 décès supplémentaires (un peu moins de 14 % de plus que prévu) ont été recensés. C’est à dire l’année où les décès furent les plus nombreux.
Enfin, dernière année étudiée, 2022, au cours de laquelle la plupart des mesures de confinement ont été levées, mais où les vaccins contre le Covid-19 ont été maintenus, les données préliminaires indiquent que 808 392 décès supplémentaires ont été enregistrés.
Quels types de décès ?
C’est en effet la plus grande limite de ces études concernant la surmortalité puisque le détail des décès n’est pas précisé. Les auteurs indiquent également très clairement que l’on « ne sait pas clairement combien de ces surmortalités reflètent l’impact de l’infection au Covid-19 ou les effets indirects des mesures de confinement et de vaccination ».
“S’il est probable que les effets indirects des mesures de confinement ont modifié l’ampleur et la nature de la maladie pour de nombreuses causes de décès suite à la pandémie, ceux provoqués par un recours restreint aux soins de santé et les bouleversements sociaux et économiques sont difficiles à prouver”, ajoutent-ils. .
Les vaccins ont-ils accéléré la surmortalité ?
Bien entendu, les auteurs de l’étude ne disent rien de tel. Or, dans les milieux complotistes et dans certains médias, ces derniers jours, le raccourci a été fait notamment en s’appuyant sur des données par année. Mais ce qu’ils ne disent pas, c’est que l’année 2021 a été marquée par une double vague, à cheval sur 2020 et 2021, celle du fameux variant britannique. Et une autre qui a débuté à l’automne 2021 et se termine en 2022, celle du variant Omicron.
L’étude ne précise pas les données par vague mais, à partir de ce graphique, on voit très clairement que la vaccination de masse intervenue au début de l’été 2021 a clairement atténué les vagues suivantes.
Pourquoi une mauvaise interprétation ?
« La surmortalité est restée élevée dans le monde occidental pendant trois années consécutives, malgré la mise en œuvre des mesures de confinement du Covid-19 et des vaccins contre le Covid-19. C’est sans précédent et cela suscite de sérieuses inquiétudes. C’est cette phrase qui a été surinterprétée semblant indiquer que les mesures de confinement et les vaccins n’ont finalement servi à rien.
D’autant que pour étayer leurs propos, les auteurs de l’étude ont été exhaustifs sur tous les sujets et notamment en rappelant tous les éléments liés aux effets secondaires des vaccins. De là à conclure qu’ils ont accéléré la surmortalité, il y a un pas que l’étude ne franchit pas. D’autres s’en sont occupés…
Quelle conclusion ?
Pour les auteurs de l’étude, la pandémie de Covid-19 devrait servir de leçon et inviter “les dirigeants gouvernementaux et les décideurs politiques à enquêter en profondeur sur les causes sous-jacentes de la surmortalité persistante et à évaluer leurs politiques face à la crise sanitaire”.
Mais, là encore, les auteurs ne donnent pas d’orientations précises mais leur étude est riche d’enseignement. Ainsi, longtemps louée pour sa manière de gérer la pandémie sans confinement, on voit que la Suède a connu un niveau de surmortalité aussi élevé que la France qui a sévèrement confiné…
En résumé, l’étude ne tire pas de conclusions précises mais elle apporte des éléments objectifs aux décideurs pour que la lutte contre la prochaine pandémie puisse avoir lieu dès maintenant !
Une étude publiée fin mars a suscité la polémique ces derniers jours.
Présentées en juin 2023, les données et analyses d’une étude sur la surmortalité lors de la pandémie de Covid-19 dans 47 pays occidentaux ont été validées par le British Medical Journal en mars dernier. Une étude qui fait désormais polémique, certains l’utilisant pour affirmer que les vaccins avaient accéléré la surmortalité pendant la pandémie.
Une affirmation que les auteurs de l’étude se gardent bien de faire mais qui est intéressante puisqu’elle cherche avant tout à faire la lumière sur l’efficacité de la réponse des gouvernements à la crise sanitaire. Voici ce dont vous devez vous souvenir.
Quels chiffres de surmortalité ?
Il n’avait échappé à personne que le Covid-19 avait provoqué une surmortalité dans tous les pays occidentaux. Ce que confirme l’étude à partir des données extraites de « Our World Data » entre janvier 2020 et décembre 2022 dans 47 pays d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Australie et de Nouvelle-Zélande.
En utilisant plusieurs méthodes éprouvées dans ce type d’étude, les auteurs ont rapporté que le nombre total de surmortalités dans les pays étudiés était de 3 098 456 en trois ans.
Dans le détail, l’année 2020, celle du début de la pandémie, 1.033.122 décès excédentaires (11,5% de plus que prévu) ont été enregistrés. En 2020, les gouvernements ont répondu à la pandémie par des mesures de confinement très restrictives.
En 2021, année de confinements assouplis et d’arrivée des vaccins anti-Covid, un total de 1 256 942 décès supplémentaires (un peu moins de 14 % de plus que prévu) ont été recensés. C’est à dire l’année où les décès furent les plus nombreux.
Enfin, dernière année étudiée, 2022, au cours de laquelle la plupart des mesures de confinement ont été levées, mais où les vaccins contre le Covid-19 ont été maintenus, les données préliminaires indiquent que 808 392 décès supplémentaires ont été enregistrés.
Quels types de décès ?
C’est en effet la plus grande limite de ces études concernant la surmortalité puisque le détail des décès n’est pas précisé. Les auteurs indiquent également très clairement que l’on « ne sait pas clairement combien de ces surmortalités reflètent l’impact de l’infection au Covid-19 ou les effets indirects des mesures de confinement et de vaccination ».
“S’il est probable que les effets indirects des mesures de confinement ont modifié l’ampleur et la nature de la maladie pour de nombreuses causes de décès suite à la pandémie, ceux provoqués par un recours restreint aux soins de santé et les bouleversements sociaux et économiques sont difficiles à prouver”, ajoutent-ils. .
Les vaccins ont-ils accéléré la surmortalité ?
Bien entendu, les auteurs de l’étude ne disent rien de tel. Or, dans les milieux complotistes et dans certains médias, ces derniers jours, le raccourci a été fait notamment en s’appuyant sur des données par année. Mais ce qu’ils ne disent pas, c’est que l’année 2021 a été marquée par une double vague, à cheval sur 2020 et 2021, celle du fameux variant britannique. Et une autre qui a débuté à l’automne 2021 et se termine en 2022, celle du variant Omicron.
L’étude ne précise pas les données par vague mais, à partir de ce graphique, on voit très clairement que la vaccination de masse intervenue au début de l’été 2021 a clairement atténué les vagues suivantes.
Pourquoi une mauvaise interprétation ?
« La surmortalité est restée élevée dans le monde occidental pendant trois années consécutives, malgré la mise en œuvre des mesures de confinement du Covid-19 et des vaccins contre le Covid-19. C’est sans précédent et cela suscite de sérieuses inquiétudes. C’est cette phrase qui a été surinterprétée semblant indiquer que les mesures de confinement et les vaccins n’ont finalement servi à rien.
D’autant que pour étayer leurs propos, les auteurs de l’étude ont été exhaustifs sur tous les sujets et notamment en rappelant tous les éléments liés aux effets secondaires des vaccins. De là à conclure qu’ils ont accéléré la surmortalité, il y a un pas que l’étude ne franchit pas. D’autres s’en sont occupés…
Quelle conclusion ?
Pour les auteurs de l’étude, la pandémie de Covid-19 devrait servir de leçon et inviter “les dirigeants gouvernementaux et les décideurs politiques à enquêter en profondeur sur les causes sous-jacentes de la surmortalité persistante et à évaluer leurs politiques face à la crise sanitaire”.
Mais, là encore, les auteurs ne donnent pas d’orientations précises mais leur étude est riche d’enseignement. Ainsi, longtemps louée pour sa manière de gérer la pandémie sans confinement, on voit que la Suède a connu un niveau de surmortalité aussi élevé que la France qui a sévèrement confiné…
En résumé, l’étude ne tire pas de conclusions précises mais elle apporte des éléments objectifs aux décideurs pour que la lutte contre la prochaine pandémie puisse avoir lieu dès maintenant !