Ce week-end se sont clôturées les réunions de printemps à New York, le rendez-vous annuel des grandes institutions financières internationales. L’occasion pour eux de faire le point et de partager leurs points de vue.
Cinq, six, parfois plus de 7% de croissance selon les États africains et pourtant, la pauvreté et les inégalités ne diminuent pas de manière significative. Pour lutter contre cela, la Banque mondiale recommande un environnement économique et politique stable : une dette maîtrisée et des budgets transparents.
Pour la Banque mondiale, le premier levier réside dans celui de l’humain. ” Il est très difficile pour les personnes talentueuses de démarrer des entreprises qui se développent, grandissent et créer des emplois, et finalement nous nous retrouvons avec une société avec de très faibles niveaux de mobilité intergénérationnelle “, note Andrew Dabalen, économiste en chef pour l’Afrique à la Banque mondiale.
« Favoriser la mobilité générationnelle »
L’Afrique a le niveau de mobilité intergénérationnelle le plus faible. Selon les données de la Banque mondiale, sur une cohorte d’enfants nés dans les années 1980, seul un tiers d’entre eux étaient capables de dépasser le niveau d’éducation de leurs parents. ” C’est donc une façon de penser les inégalités. Ce sont des inégalités structurelles dont nous parlons », souligne l’économiste.
Et cela n’est pas sans conséquences. C’est pourquoi l’institution appelle les Etats à investir dans le capital humain. Andrew Dabalen explique : « Il est important de promouvoir la mobilité générationnelle en éliminant bon nombre de ces inégalités qui commencent très tôt dans la vie. L’égalité des chances pour les enfants est donc très importante à travers l’éducation dès la petite enfance, une base d’apprentissage pour les enfants, une meilleure nutrition, une meilleure santé, etc. »
Des constats largement partagés par le FMI. La persistance d’un niveau élevé de pauvreté est en partie due aux dysfonctionnements des marchés financiers, explique Luc Eyraud, responsable des études pour l’Afrique subsaharienne.
” Il y a ce que nous appelons une inclusion financière très faible, explique Luc Eyraud. C’est-à-dire que si vous êtes une très petite entreprise, vous avez beaucoup de difficultés, par exemple, pour accéder au marché bancaire, aller voir une banque et obtenir un prêt. Cela rend donc également difficile pour un petit entrepreneur le développement de son entreprise. Et cela entretient les spirales de la pauvreté. »
Augmenter les recettes fiscales
Un des principaux leviers : l’augmentation des recettes publiques. ” Nous devons en priorité augmenter l’assiette fiscale. On ne pense pas forcément à augmenter les taux d’imposition, mais il y a très souvent ce qu’on appelle des dépenses fiscales, c’est-à-dire des exonérations qui s’appliquent à une grande partie de la population, il continue. Et nous devons veiller à ce que tout le monde paie des impôts. C’est la priorité. Et lorsqu’il existe des exonérations fiscales qui profitent aux couches les plus riches de la population, il faut évidemment les supprimer en priorité. »
La Banque mondiale souligne notamment que la mobilisation des revenus nationaux peut être conçue pour protéger les plus pauvres » en imposant (Par exemple) personnes riches par l’impôt sur le revenu et l’impôt foncier “.
Ce week-end se sont clôturées les réunions de printemps à New York, le rendez-vous annuel des grandes institutions financières internationales. L’occasion pour eux de faire le point et de partager leurs points de vue.
Cinq, six, parfois plus de 7% de croissance selon les États africains et pourtant, la pauvreté et les inégalités ne diminuent pas de manière significative. Pour lutter contre cela, la Banque mondiale recommande un environnement économique et politique stable : une dette maîtrisée et des budgets transparents.
Pour la Banque mondiale, le premier levier réside dans celui de l’humain. ” Il est très difficile pour les personnes talentueuses de démarrer des entreprises qui se développent, grandissent et créer des emplois, et finalement nous nous retrouvons avec une société avec de très faibles niveaux de mobilité intergénérationnelle “, note Andrew Dabalen, économiste en chef pour l’Afrique à la Banque mondiale.
« Favoriser la mobilité générationnelle »
L’Afrique a le niveau de mobilité intergénérationnelle le plus faible. Selon les données de la Banque mondiale, sur une cohorte d’enfants nés dans les années 1980, seul un tiers d’entre eux étaient capables de dépasser le niveau d’éducation de leurs parents. ” C’est donc une façon de penser les inégalités. Ce sont des inégalités structurelles dont nous parlons », souligne l’économiste.
Et cela n’est pas sans conséquences. C’est pourquoi l’institution appelle les Etats à investir dans le capital humain. Andrew Dabalen explique : « Il est important de promouvoir la mobilité générationnelle en éliminant bon nombre de ces inégalités qui commencent très tôt dans la vie. L’égalité des chances pour les enfants est donc très importante à travers l’éducation dès la petite enfance, une base d’apprentissage pour les enfants, une meilleure nutrition, une meilleure santé, etc. »
Des constats largement partagés par le FMI. La persistance d’un niveau élevé de pauvreté est en partie due aux dysfonctionnements des marchés financiers, explique Luc Eyraud, responsable des études pour l’Afrique subsaharienne.
” Il y a ce que nous appelons une inclusion financière très faible, explique Luc Eyraud. C’est-à-dire que si vous êtes une très petite entreprise, vous avez beaucoup de difficultés, par exemple, pour accéder au marché bancaire, aller voir une banque et obtenir un prêt. Cela rend donc également difficile pour un petit entrepreneur le développement de son entreprise. Et cela entretient les spirales de la pauvreté. »
Augmenter les recettes fiscales
Un des principaux leviers : l’augmentation des recettes publiques. ” Nous devons en priorité augmenter l’assiette fiscale. On ne pense pas forcément à augmenter les taux d’imposition, mais il y a très souvent ce qu’on appelle des dépenses fiscales, c’est-à-dire des exonérations qui s’appliquent à une grande partie de la population, il continue. Et nous devons veiller à ce que tout le monde paie des impôts. C’est la priorité. Et lorsqu’il existe des exonérations fiscales qui profitent aux couches les plus riches de la population, il faut évidemment les supprimer en priorité. »
La Banque mondiale souligne notamment que la mobilisation des revenus nationaux peut être conçue pour protéger les plus pauvres » en imposant (Par exemple) personnes riches par l’impôt sur le revenu et l’impôt foncier “.