Les laboratoires Pierre Fabre sont incontournables dans le département du Tarn. Symbole de réussite économique mais aussi promoteur de la construction de l’A69, le groupe pharmaceutique est autant choyé par les élus locaux que ridiculisé par les opposants à ces infrastructures autoroutières rassemblés pour trois jours de manifestations entre vendredi 7 et dimanche 9 juin à Puylaurens (Tarn).
Pierre Fabre, le fondateur éponyme, est depuis longtemps un acteur incontournable de ce dossier ouvert depuis un quart de siècle. De la fin des années 1990 jusqu’à sa mort en juillet 2013, il en a parlé inlassablement devant les dirigeants communautaires, les ministres et les présidents de la République. « Sa position était connue de tous. Il était parfaitement dans son rôle de chef d’entrepriseL’a défendu le 29 mai, Eric Ducournau, directeur général du groupe et ancien directeur de cabinet adjoint de Dominique Perben de 1990 à 1995, avant que ce dernier ne devienne ministre des Transports sous Jacques Chirac (2005-2007). Il s’est battu toute sa vie pour le désenclavement du Tarn. (…) Il aurait pourtant eu l’occasion à plusieurs reprises de s’installer à proximité d’une autoroute. »
Intervention devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale «sur le montage juridique et financier» de l’A69, M. Ducournau a suivi les traces de l’ancien PDG. Selon lui, cette construction controversée est nécessaire au développement des laboratoires. A la tête d’un groupe qui a réalisé 2,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023 (+6% par rapport à 2022), le directeur général a estimé, devant les députés, que Pierre Fabre avait subi un différentiel de croissance annuel de 5% par an par rapport à à ses principaux concurrents. « L’entreprise aurait pu avoir une taille très différente si elle avait été implantée à Paris ou à Toulouse »il ajouta.
“Nous n’avons jamais rien caché”
Mais au-delà de sa participation au débat, à l’aide de lettres ouvertes et d’entretiens, le groupe s’est impliqué plus activement, comme le montrent les enquêtes parlementaires et journalistiques. A l’annexe 12 du contrat de concession signé entre l’État et la société Atosca, dans une partie protégée par le secret des affaires et intitulée « Une ambition écologique concrète »à laquelle Le monde a pu avoir accès, le groupe Pierre Fabre est cité comme futur actionnaire, avec Gaïa Energy Systems et le concessionnaire Atosca, d’une joint-venture qui pourra installer une ferme photovoltaïque sur 40 hectares de terrains autoroutiers abandonnés.
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Les laboratoires Pierre Fabre sont incontournables dans le département du Tarn. Symbole de réussite économique mais aussi promoteur de la construction de l’A69, le groupe pharmaceutique est autant choyé par les élus locaux que ridiculisé par les opposants à ces infrastructures autoroutières rassemblés pour trois jours de manifestations entre vendredi 7 et dimanche 9 juin à Puylaurens (Tarn).
Pierre Fabre, le fondateur éponyme, est depuis longtemps un acteur incontournable de ce dossier ouvert depuis un quart de siècle. De la fin des années 1990 jusqu’à sa mort en juillet 2013, il en a parlé inlassablement devant les dirigeants communautaires, les ministres et les présidents de la République. « Sa position était connue de tous. Il était parfaitement dans son rôle de chef d’entrepriseL’a défendu le 29 mai, Eric Ducournau, directeur général du groupe et ancien directeur de cabinet adjoint de Dominique Perben de 1990 à 1995, avant que ce dernier ne devienne ministre des Transports sous Jacques Chirac (2005-2007). Il s’est battu toute sa vie pour le désenclavement du Tarn. (…) Il aurait pourtant eu l’occasion à plusieurs reprises de s’installer à proximité d’une autoroute. »
Intervention devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale «sur le montage juridique et financier» de l’A69, M. Ducournau a suivi les traces de l’ancien PDG. Selon lui, cette construction controversée est nécessaire au développement des laboratoires. A la tête d’un groupe qui a réalisé 2,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023 (+6% par rapport à 2022), le directeur général a estimé, devant les députés, que Pierre Fabre avait subi un différentiel de croissance annuel de 5% par an par rapport à à ses principaux concurrents. « L’entreprise aurait pu avoir une taille très différente si elle avait été implantée à Paris ou à Toulouse »il ajouta.
“Nous n’avons jamais rien caché”
Mais au-delà de sa participation au débat, à l’aide de lettres ouvertes et d’entretiens, le groupe s’est impliqué plus activement, comme le montrent les enquêtes parlementaires et journalistiques. A l’annexe 12 du contrat de concession signé entre l’État et la société Atosca, dans une partie protégée par le secret des affaires et intitulée « Une ambition écologique concrète »à laquelle Le monde a pu avoir accès, le groupe Pierre Fabre est cité comme futur actionnaire, avec Gaïa Energy Systems et le concessionnaire Atosca, d’une joint-venture qui pourra installer une ferme photovoltaïque sur 40 hectares de terrains autoroutiers abandonnés.
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