La situation politique est tendue aux Pays-Bas, alors que quatre partis, dont la formation d’extrême droite de Geert Wilders, arrivée en tête aux élections de novembre 2023, tentent toujours de s’entendre sur un éventuel programme gouvernemental. Dimanche 21 avril, le leader du Parti pour la liberté (PVV) a annoncé sur la chaîne X qu’il portait plainte contre son principal opposant, Frans Timmermans, ancien premier vice-président de la Commission européenne.
Lors d’un congrès du syndicat socialiste-écologiste qu’il dirige, M. Timmermans a notamment déclaré, samedi, à Apeldoorn, que lui et son parti «ne négligerait rien pour empêcher Wilders d’accéder au pouvoir dans ce pays». Une première version du texte qui avait circulé indiquait que la gauche “ne permettrait pas” cette arrivée au pouvoir. M. Wilders a vu ces propos comme une incitation à la violence et, dans un deuxième message, a invité les citoyens à porter également plainte. Il a dénoncé un « Une excitation de gauche très dangereuse » et fait allusion à l’assassinat, en 2002, du populiste Pim Fortuyn, abattu par un militant écologiste.
Dans sa réponse publiée dimanche, M. Timmermans a fermement nié avoir prôné la violence. « Mes actions sont toujours passées par les voies parlementairesil expliqua. Wilders agit toujours de cette façon lorsqu’il est critiqué. » Souvent présenté comme mal à l’aise dans son rôle de premier rival de M. Wilders, le leader social-démocrate avait visiblement décidé de passer à nouveau à l’offensive samedi, dénonçant « incontinence permanente » du leader d’extrême droite sur les réseaux sociaux et le présentant comme « un admirateur autoproclamé » du président russe Vladimir Poutine.
Ce soudain accès de fièvre intervient cinq mois après le scrutin et avant une semaine présentée comme potentiellement décisive par la formation d’une éventuelle coalition de droite. Si ce dernier ne voit pas le jour, c’est M. Timmermans, dont le parti socialiste-écologiste est arrivé deuxième au scrutin, qui en prendrait le contrôle. Après avoir rejeté cette hypothèse avant le scrutin, il a très récemment ouvert la porte à une éventuelle alliance avec le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), le parti libéral du Premier ministre démissionnaire Mark Rutte.
Actuellement, M. Wilders poursuit des négociations difficiles avec trois partis, dont le VVD, sous la direction de deux « informateurs ». Il s’agit de la troisième tentative d’alignement des positions de son parti, des libéraux ainsi que du Mouvement paysan-citoyen (BBB) et du Nouveau contrat social (NSC, centre droit).
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La situation politique est tendue aux Pays-Bas, alors que quatre partis, dont la formation d’extrême droite de Geert Wilders, arrivée en tête aux élections de novembre 2023, tentent toujours de s’entendre sur un éventuel programme gouvernemental. Dimanche 21 avril, le leader du Parti pour la liberté (PVV) a annoncé sur la chaîne X qu’il portait plainte contre son principal opposant, Frans Timmermans, ancien premier vice-président de la Commission européenne.
Lors d’un congrès du syndicat socialiste-écologiste qu’il dirige, M. Timmermans a notamment déclaré, samedi, à Apeldoorn, que lui et son parti «ne négligerait rien pour empêcher Wilders d’accéder au pouvoir dans ce pays». Une première version du texte qui avait circulé indiquait que la gauche “ne permettrait pas” cette arrivée au pouvoir. M. Wilders a vu ces propos comme une incitation à la violence et, dans un deuxième message, a invité les citoyens à porter également plainte. Il a dénoncé un « Une excitation de gauche très dangereuse » et fait allusion à l’assassinat, en 2002, du populiste Pim Fortuyn, abattu par un militant écologiste.
Dans sa réponse publiée dimanche, M. Timmermans a fermement nié avoir prôné la violence. « Mes actions sont toujours passées par les voies parlementairesil expliqua. Wilders agit toujours de cette façon lorsqu’il est critiqué. » Souvent présenté comme mal à l’aise dans son rôle de premier rival de M. Wilders, le leader social-démocrate avait visiblement décidé de passer à nouveau à l’offensive samedi, dénonçant « incontinence permanente » du leader d’extrême droite sur les réseaux sociaux et le présentant comme « un admirateur autoproclamé » du président russe Vladimir Poutine.
Ce soudain accès de fièvre intervient cinq mois après le scrutin et avant une semaine présentée comme potentiellement décisive par la formation d’une éventuelle coalition de droite. Si ce dernier ne voit pas le jour, c’est M. Timmermans, dont le parti socialiste-écologiste est arrivé deuxième au scrutin, qui en prendrait le contrôle. Après avoir rejeté cette hypothèse avant le scrutin, il a très récemment ouvert la porte à une éventuelle alliance avec le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), le parti libéral du Premier ministre démissionnaire Mark Rutte.
Actuellement, M. Wilders poursuit des négociations difficiles avec trois partis, dont le VVD, sous la direction de deux « informateurs ». Il s’agit de la troisième tentative d’alignement des positions de son parti, des libéraux ainsi que du Mouvement paysan-citoyen (BBB) et du Nouveau contrat social (NSC, centre droit).
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