Ces vingt dernières années, plusieurs groupes italiens ont été rachetés par le géant français du luxe LVMH, comme Fendi, Bulgari ou Loro Piana. Son rival Kering a racheté Gucci et détient 30 % du capital de Valentino avec une option pour monter à 100 %.
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Le maître de la mode italienne Giorgio Armani, 89 ans, qui a toujours farouchement défendu l’indépendance de son groupe de luxe, n’exclut plus une vente ou une introduction en bourse une fois qu’il n’en sera plus aux commandes.
Le groupe Armani a enregistré un chiffre d’affaires de 2,35 milliards d’euros en 2022, en hausse de 16,5%, et a vu son résultat opérationnel (Ebit) augmenter de 30% à 202,5 millions d’euros. .
« Les grands groupes ont de plus en plus de marques historiques en ligne de mire »
“L’indépendance vis-à-vis des grands groupes pourrait encore être une valeur motrice pour le groupe Armani à l’avenir mais je ne pense pas pouvoir exclure quoi que ce soit”» a déclaré M. Armani dans un entretien écrit avec l’agence Bloomberg publié vendredi. “Je n’envisage pas pour l’instant un rachat par un grand conglomérat du luxe” mais “Je ne veux rien exclure a priori, car ce ne serait pas un comportement très entrepreneurial”, il explique.
Quant à une introduction en bourse, “nous n’en avons pas encore discuté” mais “C’est une option qui pourrait, espérons-le, être envisagée dans un avenir lointain. »commente-t-il.
« Les grands groupes ont de plus en plus de marques historiques en ligne de mire » déplore cependant le vétéran de la mode italienne. Si un rachat “peut assurer la croissance d’une part, d’autre part cela entraîne un changement inévitable des valeurs et des bouleversements importants, y compris pour le style“, prévient-il.
« La meilleure solution serait un groupe de personnes de confiance »
Interrogé sur sa succession, M. Armani estime que “la meilleure solution serait un groupe de personnes de confiance, proches de moi et que j’ai choisies.”
Giorgio Armani, qui n’a pas d’enfants, a parlé dans ce contexte des dirigeants de la fondation de son groupe, notamment Leo Dell’Orco, qui l’a aidé à diriger son entreprise pendant des années ainsi que de ses nièces Silvana et Roberta Armani et de son neveu. Andrea Camerana.
“La fondation décidera et gouvernera l’avenir du groupe Armani car ce sont mes personnes les plus proches qui sont aux commandes”, souligne-t-il encore.