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Au RN, l’annonce surprise de la dissolution saluée par des cris de joie
“Dissolution ! Dissolution !” Lors de la soirée de campagne du Rassemblement national, l’annonce d’élections législatives anticipées a suscité des cris de joie et des effusions, où chacun s’est étonné du dernier coup de poker d’Emmanuel Macron. “Reprenons la campagne !” : coupe de champagne à la main, à peine remis du score historique obtenu par la liste du parti d’extrême droite aux élections européennes, les trois cents militants présents dans une salle du bois de Vincennes, au sud de Paris, a mis quelques secondes à comprendre le coup de tonnerre. A l’étage supérieur, entourée d’un carré de fidèles, Marine Le Pen a déjà été informée de la “rumeur” par “différentes sources”, dix minutes avant l’allocution présidentielle. « Elle a réagi avec une grande satisfaction », assure un proche, alors que personne n’imaginait sérieusement que la demande de dissolution de Jordan Bardella, formulée à peine une heure plus tôt, ne serait pas acceptée aussi rapidement. “Nous sommes toujours surpris.” “, confirme le député du Gard Nicolas Meizonnet. “C’est surprenant, cet Emmanuel Macron, je n’aurais pas pensé qu’il le ferait…”, sourit celui qui sera bien sûr candidat à sa propre succession. Dans les allées De la salle des fêtes, Alexandre Varaut, qui vient d’être élu député européen, demande confirmation : « Il a bien dit le 30 juin pour le premier tour ? Ah, j’ai ma fille qui se marie le 29, ça ne me convient pas…”, grogne celui qui constate “que le président de la République ne nous déçoit jamais”. A quelques mètres de lui, un autre nouveau L’eurodéputée Malika Sorel agite frénétiquement un drapeau français en chantant la Marseillaise à tue-tête. Selon un exécutif du parti, aucun élu dimanche soir ne devrait être candidat dans trois semaines, invité à siéger à Strasbourg “comme prévu”. – “Qu’ils viennent me chercher” – Au Rassemblement national, à qui un sondage publié cet hiver donnait la majorité à l’Assemblée nationale en cas de dissolution, on assure en tout cas que nous sommes “prêts” pour cette nouvelle. campagne, avec un « Plan Matignon » déjà en préparation, préparé de longue date pour conjurer cette hypothèse, les grandes manœuvres ont en tout cas déjà commencé : un bureau exécutif a été convoqué au siège du parti à 22h30, même. si “on sait à peu près qui mettre dans les 577 circonscriptions”, assure le député Alexandre Lobet, qui a mené la campagne victorieuse de l’Union européenne de Jordan Bardella. Les documents de campagne doivent également être prêts “cette semaine”. Qui, en cas de victoire, deviendra Premier ministre ? « A priori Jordan Bardella », annonce l’un des principaux conseillers de Marine Le Pen, Philippe Olivier, également son beau-frère. Selon lui, « le roi est nu ». “Nous allons gouverner. Et pas comme Chirac face à Mitterrand”, une référence à la première cohabitation en 1986, lorsque le patron de droite dirigeait le gouvernement sous le président socialiste. L’expérience n’a pas été concluante : deux ans plus tard, lors de l’élection présidentielle, le Premier ministre a perdu lourdement face au chef de l’Etat sortant. “Emmanuel Macron nous dit : +Qu’ils viennent me chercher+ ? Et bien on va allez le chercher”, poursuit ce stratège en chef qui entend mener “une campagne extrêmement politique, sur l’idée d’une grande alternance”, se disant également “prêt à opérer des changements”. alliances”. Devant une salle qui s’est soudainement vidée peu avant 22 heures, une autre personnalité du parti parle encore : ” Il croit nous prendre par surprise ? Il a tort : nous sommes prêts.”pab/reb/cbn