D’abord quelques cris de déception. Et rapidement une salve d’applaudissements. Il est 21 heures passées, dimanche 9 juin, et 300 partisans de la Renaissance rassemblés à la Maison de Mutualité à Paris viennent d’entendre Emmanuel Macron annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale. Au fond de la salle, un adjoint disparaît aussitôt en courant vers la sortie. Quelques minutes plus tôt, elle exprimait sa crainte de ce scénario, y voyant ” Une victoire “ pour le Rassemblement National : « Et puis, si on aboutit au même résultat, qu’est-ce qu’on fait ? »
Abasourdi, un parlementaire déambule parmi les militants puis clame que « Le macronisme a pris fin ce soir ». Il s’emporte alors contre le chef de l’Etat – ” un fou ! ” -, craignant une manœuvre de sa part pour placer Jordan Bardella à Matignon… afin de mieux préparer l’élection présidentielle de 2027. Un autre ironise en parlant de son mandat au passé avant de se décider : «Maintenant, c’est fait. » Le premier d’entre eux, le président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Sylvain Maillard, présent en début de soirée, a déjà disparu depuis longtemps pour remotiver les troupes.
Peu avant 20 heures, l’équipe de campagne de Valérie Hayer, tête de liste, était réunie dans une salle attenante à la salle où se tenait la soirée militante. L’occasion pour un ultime comité directeur d’examiner les résultats région par région, avec une dizaine de ministres de second rang : Amélie Oudéa-Castera (sports), Nicole Belloubet (éducation nationale), Stanislas Guerini (fonction publique) ou encore Sabrina Agresti- Roubache (ville et citoyenneté). Et puis, l’un d’eux interrompt la table ronde : “Il va parler” annonce-t-il. L’assemblée ministérielle monte à l’étage pour écouter le discours du chef de l’Etat. Tout le monde comprend mais personne ne veut y croire. “Il y a eu de l’étonnement lorsque les mots sont sortis de la bouche du président”dit un témoin de la scène.
«Une logique démocratique très saine»
Dans la salle d’accueil, une poignée de députés de la majorité se présentent enfin. Cette fois, il s’agit de faire bonne figure, l’étonnante surprise désormais digérée. « Personne ne peut craindre d’affronter les électeurs »» plâtre Antoine Armand, trésorier de la campagne et député en Haute-Savoie, avant de célébrer « une décision respectueuse de la démocratie française ». A quelques mètres de là, le député de l’Essonne Paul Midy accueille un « une logique démocratique très saine » et de “trouver le président de 2017”. « Et puis, c’est toujours une excellente nouvelle quand les Français peuvent voter ! » s’enthousiasme-t-il.
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D’abord quelques cris de déception. Et rapidement une salve d’applaudissements. Il est 21 heures passées, dimanche 9 juin, et 300 partisans de la Renaissance rassemblés à la Maison de Mutualité à Paris viennent d’entendre Emmanuel Macron annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale. Au fond de la salle, un adjoint disparaît aussitôt en courant vers la sortie. Quelques minutes plus tôt, elle exprimait sa crainte de ce scénario, y voyant ” Une victoire “ pour le Rassemblement National : « Et puis, si on aboutit au même résultat, qu’est-ce qu’on fait ? »
Abasourdi, un parlementaire déambule parmi les militants puis clame que « Le macronisme a pris fin ce soir ». Il s’emporte alors contre le chef de l’Etat – ” un fou ! ” -, craignant une manœuvre de sa part pour placer Jordan Bardella à Matignon… afin de mieux préparer l’élection présidentielle de 2027. Un autre ironise en parlant de son mandat au passé avant de se décider : «Maintenant, c’est fait. » Le premier d’entre eux, le président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Sylvain Maillard, présent en début de soirée, a déjà disparu depuis longtemps pour remotiver les troupes.
Peu avant 20 heures, l’équipe de campagne de Valérie Hayer, tête de liste, était réunie dans une salle attenante à la salle où se tenait la soirée militante. L’occasion pour un ultime comité directeur d’examiner les résultats région par région, avec une dizaine de ministres de second rang : Amélie Oudéa-Castera (sports), Nicole Belloubet (éducation nationale), Stanislas Guerini (fonction publique) ou encore Sabrina Agresti- Roubache (ville et citoyenneté). Et puis, l’un d’eux interrompt la table ronde : “Il va parler” annonce-t-il. L’assemblée ministérielle monte à l’étage pour écouter le discours du chef de l’Etat. Tout le monde comprend mais personne ne veut y croire. “Il y a eu de l’étonnement lorsque les mots sont sortis de la bouche du président”dit un témoin de la scène.
«Une logique démocratique très saine»
Dans la salle d’accueil, une poignée de députés de la majorité se présentent enfin. Cette fois, il s’agit de faire bonne figure, l’étonnante surprise désormais digérée. « Personne ne peut craindre d’affronter les électeurs »» plâtre Antoine Armand, trésorier de la campagne et député en Haute-Savoie, avant de célébrer « une décision respectueuse de la démocratie française ». A quelques mètres de là, le député de l’Essonne Paul Midy accueille un « une logique démocratique très saine » et de “trouver le président de 2017”. « Et puis, c’est toujours une excellente nouvelle quand les Français peuvent voter ! » s’enthousiasme-t-il.
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