ATTILA KISBENEDEK / AFP
L’enseignante et militante italienne Ilaria Salis, accusée d’avoir attaqué des néonazis en Hongrie, siège au tribunal de Budapest le 24 mai 2024 avant le début de son procès.
INTERNATIONAL – « Passez par la case électorale et sortez de prison. » Alors qu’en Italie, le score de l’Alliance des Verts et de la Gauche (AVS) aux élections européennes tourne autour de 6,7% des voix ce lundi 10 juin, la coalition se réjouit doublement de pouvoir envoyer sa tête de liste aux européennes. Parlement. En effet, Ilaria Salis, 39 ans, va pouvoir sortir de prison en Hongrie.
Enseignante dans une école primaire de Monza, près de Milan, elle a été arrêtée en février 2023 à Budapest pour avoir attaqué des manifestants néo-nazis lors d’un rassemblement dans la capitale hongroise. Depuis, elle a passé quinze mois en prison en Hongrie sous étroite surveillance.
Ilaria Sali, qui a d’emblée rejeté les accusations portées contre elle, se considère comme une prisonnière politique. Sa comparution enchaînée et les pieds liés lors d’une audience en début d’année a suscité une forte indignation en Italie, dépassant les débats partisans.
La présidente du Conseil Giorgia Meloni, qui dirige le parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, avait téléphoné à son homologue et allié Viktor Orban et l’ambassadeur de Hongrie a dû expliquer à Rome le traitement jugé ” inapproprié “.
De son côté, l’ONG Amnesty International a fermement condamné le « conditions dégradantes » depuis l’incarcération d’Ilaria Salis jusqu’à son assignation à résidence, finalement accordée en mai contre une caution de 16 millions de forints (41 000 euros). “On lui a refusé la moindre douche pendant plus d’un mois”rappelle à l’AFP son père Roberto Salis.
Le jugement n’est pas attendu avant plusieurs mois. Le parquet hongrois l’a accusée lors d’une récente audience de “ tentative d’agression mettant en danger la vie d’autrui dans le cadre d’une organisation criminelle ». Il a requis onze ans de prison avec le soutien vocal du gouvernement qui dit vouloir « défendre les Hongrois » contre la “ violences d’extrême gauche » venant de l’étranger.
Mais avec les élections européennes, tout cela est sur le point de changer. En effet, la liste de l’Alliance des Verts et de la Gauche (AVS) qui a dépassé les 3% nécessaires pour envoyer des députés au Parlement. « Une fois qu’Ilaria Salis est proclamée députée européenne, elle doit être immédiatement libérée de prison, la Hongrie ne peut pas faire autrement »explique dans le journal La République Marina Castellaneta, professeur de droit international et experte en législation européenne.
En effet, l’article 9 du Protocole n° 7 sur « Privilèges et immunités de l’Union européenne » prévoit que les membres du Parlement européen « bénéficier, sur le territoire national, des immunités accordées aux membres du Parlement de leur Etat » Et « ne peut, sur le territoire d’un autre État membre, être détenu ni faire l’objet de poursuites judiciaires », explique le professeur de droit.
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L’enseignante et militante italienne Ilaria Salis, accusée d’avoir attaqué des néonazis en Hongrie, siège au tribunal de Budapest le 24 mai 2024 avant le début de son procès.
INTERNATIONAL – « Passez par la case électorale et sortez de prison. » Alors qu’en Italie, le score de l’Alliance des Verts et de la Gauche (AVS) aux élections européennes tourne autour de 6,7% des voix ce lundi 10 juin, la coalition se réjouit doublement de pouvoir envoyer sa tête de liste aux européennes. Parlement. En effet, Ilaria Salis, 39 ans, va pouvoir sortir de prison en Hongrie.
Enseignante dans une école primaire de Monza, près de Milan, elle a été arrêtée en février 2023 à Budapest pour avoir attaqué des manifestants néo-nazis lors d’un rassemblement dans la capitale hongroise. Depuis, elle a passé quinze mois en prison en Hongrie sous étroite surveillance.
Ilaria Sali, qui a d’emblée rejeté les accusations portées contre elle, se considère comme une prisonnière politique. Sa comparution enchaînée et les pieds liés lors d’une audience en début d’année a suscité une forte indignation en Italie, dépassant les débats partisans.
La présidente du Conseil Giorgia Meloni, qui dirige le parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, avait téléphoné à son homologue et allié Viktor Orban et l’ambassadeur de Hongrie a dû expliquer à Rome le traitement jugé ” inapproprié “.
De son côté, l’ONG Amnesty International a fermement condamné le « conditions dégradantes » depuis l’incarcération d’Ilaria Salis jusqu’à son assignation à résidence, finalement accordée en mai contre une caution de 16 millions de forints (41 000 euros). “On lui a refusé la moindre douche pendant plus d’un mois”rappelle à l’AFP son père Roberto Salis.
Le jugement n’est pas attendu avant plusieurs mois. Le parquet hongrois l’a accusée lors d’une récente audience de “ tentative d’agression mettant en danger la vie d’autrui dans le cadre d’une organisation criminelle ». Il a requis onze ans de prison avec le soutien vocal du gouvernement qui dit vouloir « défendre les Hongrois » contre la “ violences d’extrême gauche » venant de l’étranger.
Mais avec les élections européennes, tout cela est sur le point de changer. En effet, la liste de l’Alliance des Verts et de la Gauche (AVS) qui a dépassé les 3% nécessaires pour envoyer des députés au Parlement. « Une fois qu’Ilaria Salis est proclamée députée européenne, elle doit être immédiatement libérée de prison, la Hongrie ne peut pas faire autrement »explique dans le journal La République Marina Castellaneta, professeur de droit international et experte en législation européenne.
En effet, l’article 9 du Protocole n° 7 sur « Privilèges et immunités de l’Union européenne » prévoit que les membres du Parlement européen « bénéficier, sur le territoire national, des immunités accordées aux membres du Parlement de leur Etat » Et « ne peut, sur le territoire d’un autre État membre, être détenu ni faire l’objet de poursuites judiciaires », explique le professeur de droit.
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