Ils appellent à l’union des partis de gauche pour les élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet. Dans de nombreuses villes de France, des rassemblements ont eu lieu lundi 10 juin au soir, contre la montée de l’extrême droite et notamment la Rassemblement national, sorti vainqueur des élections européennes dimanche.
Voici un tour de France (non exhaustif) de ces manifestations, pour la plupart organisées par des organisations de jeunesse, des syndicats ou des associations.
A Paris, place de la République
Un rassemblement a débuté à 20 heures, place de la République. Dans les images diffusées sur X on voit notamment des drapeaux de la CGT, du Nupes et du NPA.
Dans la foule environnante, les drapeaux palestiniens se mêlaient à ceux de la CGT, de l’Unef et d’autres organisations qui avaient appelé au rassemblement.
Plusieurs milliers de manifestants sont partis en cortège peu après 22 heures, tandis que la foule se dispersait sur la place, vers le siège des Écologistes où étaient rassemblés les partis de gauche en vue de trouver un accord pour les élections législatives qui auront lieu en 2017. moins de trois semaines. En chemin, quelques panneaux électoraux ont été détruits et quelques tags laissés sur les murs : « Ni Macron, ni Bardella » ou encore « Macron-Bardella, même combat », a constaté le journaliste de l’AFP.
L’ambiance était plus tendue peu avant minuit, la police tentant de disperser le cortège à coups de grenades de désencerclement et de charges.
A Marseille, 2 200 personnes rassemblées, selon la préfecture
A Marseille (Bouches-du-Rhône), 2.200 personnes se sont rassemblées devant la préfecture à l’appel de la CGT, a informé la préfecture des Bouches-du-Rhône à l’Agence Radio France. Sur .
En Bretagne, des manifestations dans plusieurs villes
Des mobilisations ont eu lieu lundi soir dans plusieurs villes de Bretagne, notamment à Brest, Morlaix (Finistère), Rennes (Ille-et-Vilaine) et Saint-Brieuc (Côte d’Armor), répertoriées des journalistes de France 3 Bretagne sur place. Dans la capitale bretonne, 4 000 personnes ont manifesté pour l’union de la gauche et contre l’extrême droite à l’appel de mouvements de jeunesse de quatre partis de gauche (EELV, LFI, PCF, PS), a rapporté France Bleu Armorique, précisant que les organisations de jeunesse ont exprimé leur volonté de se mobiliser chaque soir jusqu’au premier tour des élections législatives.
A Morlaix (Finistère), plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées en centre-ville, lors d’un rassemblement organisé par trois syndicats, ont rapporté Le télégramme sur le réseau social
En Occitanie, manifestations à Montpellier et Toulouse…
A Montpellier (Hérault), près d’un millier de manifestants se sont rassemblés contre le Rassemblement national et pour appeler à l’union de la gauche, selon la préfecture de l’Hérault. « Les élections du 30 juin et du 7 juillet nous donnent l’opportunité d’un élan populaire pour gagner les idées sociales, féministes, environnementales et démocratiques »a écrit l’association locale et le café Quartier Généreux dans son appel lancé sur les réseaux sociaux invitant à se rassembler devant la préfecture. Les manifestants, portant des pancartes, a ensuite défilé vers la Promenade du Peyrou et la Place de la Comédie, a rapporté France 3 Occitanie.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Toulouse (Haute-Garonne), a rapporté France Bleu Occitanie sur X.
En Nouvelle-Aquitaine, manifestations à Bordeaux, Limoges, Bayonne….
A Bordeaux (Gironde), plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés place de la Victoire, avant de défiler rue Sainte-Catherine, rapporte le récit sur X de France 3 Aquitaine.
Si les drapeaux des organisations politiques de gauche ou d’autres drapeaux palestiniens flottaient dans les airs, de nombreux participants venaient “sans étiquette”pour manifester leur rejet de l’extrême droite, selon les journalistes de France 3 Nouvelle-Aquitaine sur place qui,Durant le cortège, nous avons croisé de nombreux jeunes manifestants, mais aussi des plus âgés, avec ou sans banderole.
A La Rochelle (Charente-Maritime) 200 personnes ont manifesté contre l’extrême droite, rapporte France Bleu La Rochelle. Plusieurs organisations syndicales, dont la CGT et la FSU, ainsi que les partis politiques de gauche Place Publique, LFI et les Jeunes Communistes se sont rassemblés sur le Vieux-Port. Un rassemblement ponctué de discours et de chants hostiles à l’extrême droite. “Tout le monde déteste les fascistes” ou « La jeunesse agace le Front National“, a lancé Solidarité Étudiante.
A Pau (Pyrénées-Atlantiques), il y avait 250 manifestants devant la préfecture, tandis qu’à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), une manifestation a rassemblé un millier de personnes. “Le RN, c’est la haine”ont-ils scandé devant la mairie, rapporte France Bleu Pays Basque.
A Poitiers (Vienne) près de 500 personnes se sont rassemblées devant la préfecture de la Vienne à l’appel de plusieurs syndicats, dont la CGT, a rapporté France Bleu Poitou. Sur place, l’UNEF, la CNT, Solidaires, la Cimade étaient présents, ainsi que des élus de la ville et la députée sortante Lisa Belluco.
Dans le Nord, des centaines de personnes dans la rue à Lille
La place de la République à Lille (Nord) était bondée de monde lundi, écrit France 3 Hauts-de-France. Une mobilisation en réaction au score significatif du Rassemblement national aux élections européennes de dimanche a vu certains plusieurs centaines de personnes se rassemblent place de la République, qui fait face à la préfecture. Un appel lancé via les réseaux sociaux notamment, par le syndicat étudiant de Lille, avec pour slogan “La jeunesse énerve le Front National”, scandés par les manifestants.
En Auvergne-Rhône-Alpes, mobilisations à Lyon, Saint-Etienne…
Au plus fort du mouvement, vers 21 heures, le rassemblement comptait environ 2 800 personnes, écrit le quotidien régional Le Progrès, citant les chiffres de la préfecture du Rhône. Répondant à un appel des mouvements de gauche et d’ultra-gauche, un premier groupe de plusieurs centaines de manifestants s’est d’abord rassemblé vers 19 heures devant l’hôtel de ville, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le cortège a ensuite rejoint un deuxième groupe de manifestants avant de poursuivre vers la gare de Lyon Perrache en scandant le slogan des antifascistes italiens “sommo Tutti anti faschiti” puis de repartir vers le centre-ville.
A Saint-Etienne (Loire), près d’un millier de personnes ont également défilé sans incident dans le centre-ville dans la soirée, dénonçant le Rassemblement national et espérant un “surprendre” de la gauche aux prochaines élections, a constaté l’AFP.
A Clermont-Ferrand (Auvergne), quelque 750 personnes ont défilé pacifiquement, selon la police.
Dans le Grand Est, rassemblements à Stransbourg, Besançon…
A Besançon, dans le Doubs, plus de 800 personnes ont participé à une manifestation, rapporte France Bleu Besançon. Les manifestants se sont d’abord rassemblés place Pasteur avant de défiler dans les rues du centre-ville, scandant des slogans comme « Besac, Besac, lève-toi ! Ou “Merde, antifa!”
Une manifestation a également eu lieu à Strasbourg, place Kléberpour une union de la gauche. Après le discours de l’ancien député insoumis Emmanuel Fernandesla foule a chanté la chanson antifasciste « Siamo tutti antifascisti »a rapporté sur X un journaliste de la rue 89 Strasbourg.