DÉCRYPTION – Avec 40 % d’établissements en déficit et 60 % d’ici la fin de l’année, les cliniques s’estiment défavorisées par le gouvernement par rapport aux hôpitaux publics. Ils appellent à une grève totale à partir du 3 juin.
“ Le gouvernement prévoit la mort des cliniques privées “, Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France et ancien ministre de la Santé, a été ému en fin de semaine dernière. Et, avec cela, de nombreux élus locaux s’alarment. En cause, la décision du gouvernement – qui fixe chaque année les tarifs des établissements de santé – d’augmenter les tarifs des cliniques de 0,3% contre 4,3% pour les hôpitaux publics. Or, en santé, le secteur privé n’est pas libre d’augmenter ses tarifs, puisqu’il est financé à plus de 90 % par l’Assurance Maladie sur la base de tarifs fixés par l’Etat. “ La situation est devenue intenable, nous ne pouvons rester passifs face à une décision politique qui met en danger nos établissements et compromet l’accès aux soins de nos patients. », affirme Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP).
La situation est jugée si grave que les patrons des trois premiers groupes privés, généralement concurrents – Ramsay