ENTRETIEN – Alors que les cliniques privées s’estiment défavorisées par rapport aux hôpitaux publics et prévoient de se mettre en grève totale à partir du 3 juin, le ministre de la Santé défend les choix tarifaires du gouvernement.
LE FIGARO. – Les cliniques se sentent défavorisées. Est-ce une volonté délibérée de renforcer le public ?
FRÉDÉRIC VALLETOUX. – Ce discours des cliniques est infondé et caricatural. Les cliniques trouvent la potion amère mais il n’y a pas d’ostracisme envers le secteur privé, ce n’est pas vrai. Je n’oppose pas le public au privé puisqu’au contraire, nous avons besoin de tous les soignants pour améliorer la prise en charge des Français. Les cliniques auront ainsi tout le loisir, dans les mois à venir, de démontrer qu’elles participent pleinement aux soins de garde et continus, comme le prévoit désormais la loi.
Pourquoi les prix des cliniques n’augmentent que de 0,3 % quand ceux des hôpitaux grimpent de 4,3 % ?
Ces pourcentages ne sont pas décidés à la discrétion du gouvernement. Ces évolutions de prix sont fixées selon des critères précis : les données sont saisies dans le « shaker » et cela donne un résultat quasi automatique tout en respectant l’enveloppe budgétaire…