DÉCRYPTION – Plutôt que d’essayer de rivaliser avec d’autres acteurs technologiques sur la puissance brute des grands modèles de langage, Apple mise sur une IA plus intime et confidentielle qui capitalise sur l’écosystème de ses appareils et de ses données. qu’ils contiennent.
À Cupertino
Arriver le premier n’a jamais été au cœur de la stratégie d’Apple. L’iPod n’a pas été le premier lecteur de musique portable ; l’iPhone est loin d’être le premier smartphone ou l’iPad d’être la première tablette. Même le VisionPro, dont le lancement en France vient d’être annoncé pour le 12 juillet (à partir de 3 999 euros), n’est pas le premier casque de réalité augmentée.
Il n’y avait donc aucune raison pour qu’Apple soit le premier dans le domaine de l’IA – ou plus précisément dans celui de l’IA générative et des grands modèles de langage (LLM). Lundi dernier, à Cupertino, la firme à la pomme a convoqué journalistes et développeurs du monde entier pour la WWDC (Worldwide Developers Conference). Le but ? Annonçant comment ils prévoyaient de rattraper leurs concurrents Amazon, xAI, Meta, Google et Microsoft – qui ont récemment dépassé Apple en termes de valorisation boursière. Des concurrents qui, depuis deux ans et la sortie de ChatGPT en novembre 2022, multiplient les annonces et les investissements tous azimuts.
Pourtant, en deux heures de conférence rythmées par des dizaines d’annonces étayées par des technologies liées à l’IA, les différents intervenants Apple ont réussi le tour de force de ne pas prononcer une seule fois le terme « intelligence artificielle »…