Cette soirée du 28 mai devait être une fête pour Limoges et son célèbre club de basket, le Cercle Saint-Pierre (CSP). Près de 1 600 personnes se sont rendues au cinéma du nord de la ville pour voir le documentaire je suis Limoges, hommage à cette institution du ballon orange. Mais le cœur n’est pas là.
La propriétaire du club, Céline Forte, n’a pas fait le déplacement. Anticipant d’éventuels débordements, la préfecture de la Haute-Vienne lui a interdit de s’y rendre. Il faut dire que, quelques heures plus tôt, la ville apprenait avec stupeur que son club était relégué en troisième division, au niveau amateur.
La décision du gendarme financier de la Ligue nationale de basket sanctionne le manque récurrent de moyens du club.“manque de sincérité” dans ses hypothèses budgétaires. Dans le Limousin et dans le monde du basket, ce fut une explosion. Dix jours plus tard, nouveau choc : Céline Forte accepte, contre toute attente, de céder ses parts à Lionel Peluhet, numéro deux d’Intermarché et de quitter le club après cinq années de gestion tumultueuse, ouvrant la voie à un éventuel retour en pro.
Machine à gagner
En France, le Cercle Saint-Pierre est plus qu’une référence. Du début des années 1980 à la fin des années 1990, Limoges fut la machine à gagner du basket français. Et si ses onze titres de champion de France peinent à rivaliser avec les vingt et un trophées remportés par l’ASVEL de Lyon-Villeurbanne, le CSP possède un joyau dont tous les clubs du pays sont jaloux : la seule Euroligue française, un titre de champion d’Europe. remporté en 1993, quelques jours avant que l’Olympique de Marseille n’offre au football français sa seule Ligue des Champions. Véritable fierté locale, Beaublanc, son arène, est capable de rivaliser avec la fureur des clubs grecs, serbes ou turcs.
La bande-annonce du documentaire je suis Limoges
« Le CSP est une bravade envers ceux qui nous traitent de rustres ! “, s’amuse un retraité de 69 ans, supporter historique du club, en colère depuis de longs mois contre le règne de Céline Forte. A Limoges, ce nom est avant tout celui d’une icône, Frédéric Forte. Ancien joueur vedette du club, il en prend la présidence en 2004. Le CSP doit se reconstruire. Après une longue traversée du désert, Limoges a remporté, en 2014 et 2015, deux championnats de France consécutifs. Mais le 31 décembre 2017, Frédéric Forte décède d’une crise cardiaque à l’âge de 47 ans. La ville est en deuil et en coulisses une difficile guerre de succession se déroule.
Il vous reste 54,69% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Cette soirée du 28 mai devait être une fête pour Limoges et son célèbre club de basket, le Cercle Saint-Pierre (CSP). Près de 1 600 personnes se sont rendues au cinéma du nord de la ville pour voir le documentaire je suis Limoges, hommage à cette institution du ballon orange. Mais le cœur n’est pas là.
La propriétaire du club, Céline Forte, n’a pas fait le déplacement. Anticipant d’éventuels débordements, la préfecture de la Haute-Vienne lui a interdit de s’y rendre. Il faut dire que, quelques heures plus tôt, la ville apprenait avec stupeur que son club était relégué en troisième division, au niveau amateur.
La décision du gendarme financier de la Ligue nationale de basket sanctionne le manque récurrent de moyens du club.“manque de sincérité” dans ses hypothèses budgétaires. Dans le Limousin et dans le monde du basket, ce fut une explosion. Dix jours plus tard, nouveau choc : Céline Forte accepte, contre toute attente, de céder ses parts à Lionel Peluhet, numéro deux d’Intermarché et de quitter le club après cinq années de gestion tumultueuse, ouvrant la voie à un éventuel retour en pro.
Machine à gagner
En France, le Cercle Saint-Pierre est plus qu’une référence. Du début des années 1980 à la fin des années 1990, Limoges fut la machine à gagner du basket français. Et si ses onze titres de champion de France peinent à rivaliser avec les vingt et un trophées remportés par l’ASVEL de Lyon-Villeurbanne, le CSP possède un joyau dont tous les clubs du pays sont jaloux : la seule Euroligue française, un titre de champion d’Europe. remporté en 1993, quelques jours avant que l’Olympique de Marseille n’offre au football français sa seule Ligue des Champions. Véritable fierté locale, Beaublanc, son arène, est capable de rivaliser avec la fureur des clubs grecs, serbes ou turcs.
La bande-annonce du documentaire je suis Limoges
« Le CSP est une bravade envers ceux qui nous traitent de rustres ! “, s’amuse un retraité de 69 ans, supporter historique du club, en colère depuis de longs mois contre le règne de Céline Forte. A Limoges, ce nom est avant tout celui d’une icône, Frédéric Forte. Ancien joueur vedette du club, il en prend la présidence en 2004. Le CSP doit se reconstruire. Après une longue traversée du désert, Limoges a remporté, en 2014 et 2015, deux championnats de France consécutifs. Mais le 31 décembre 2017, Frédéric Forte décède d’une crise cardiaque à l’âge de 47 ans. La ville est en deuil et en coulisses une difficile guerre de succession se déroule.
Il vous reste 54,69% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.