DÉCRYPTION – L’attitude à adopter envers le RN d’un côté et l’appel à l’union sociale de l’autre ramènent les fractures entre les organisations.
Après plusieurs heures de réunion lundi soir, les dirigeants des huit organisations syndicales (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC plus Unsa, FSU et Solidaires) ont préféré quitter le siège de la CGT, Porte de Montreuil, par la petite porte. , loin des journalistes. Tout le monde avait prévu depuis longtemps de se réunir pour parler de la nouvelle réforme de l’assurance chômage. Ceci avant que le programme ne soit impacté par la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée dimanche soir par le chef de l’Etat. L’occasion, espéraient certains, de faire émerger un mouvement intersyndical contre le RN, à l’image de celui qui s’était formé un an et demi plus tôt contre la réforme des retraites.
Hélas, très vite l’idée d’une déclaration commune a été abandonnée. Trois organisations ont clairement indiqué dès le départ qu’elles ne adhéreraient à aucune déclaration politique. En l’occurrence, Force Ouvrière (FO), la CFE-CGC et la CFTC, respectivement 3e4e et 5e les plus grands syndicats de France. Malgré tout, les cinq centrales restantes ont…