L’EDITORIAL DU FIGARO – Lorsqu’on cherche des milliards pour redresser les comptes, optimiser chaque euro dépensé fait partie intégrante de la solution.
Dans la France électrique de 2024, tel est peut-être le seul sujet consensuel : arrêter d’urgence la machine infernale produisant des normes qui empoisonnent la vie des gens. Bannissons ces règles au phrasé technocratique singulier, incompréhensible pour le commun des mortels, qui font craindre aux esprits les plus aiguisés d’être pris en faute. Simplifiez ces interminables démarches pour obtenir la moindre autorisation, le plus simple document administratif.
Cette paperasse qui dévore les jours et les nuits de ceux qui travaillent, notamment les petits patrons. Les agriculteurs passent environ douze heures par semaine au détriment de leur exploitation. Les médecins, sept heures, pendant lesquelles ils ne soignent pas. Les investisseurs étrangers doivent attendre en moyenne dix-sept mois pour obtenir l’autorisation d’ouvrir un site, soit deux fois plus longtemps qu’en Allemagne. Au total, plus de 44 millions de mots (!) alimentent cet enfer bureaucratique ; c’était moitié moins…