Mettre la corde autour de ton cou, non merci. C’est un peu l’esprit de la réponse des élus locaux à la demande de l’exécutif d’envisager une réforme de la dotation globale de fonctionnement (DGF). Mardi 23 avril, le président du Comité des finances locales (CFL), André Laignel, a expliqué que« Il était déjà impossible de réformer la DGF à moyens constants, et la lettre de mission (reçu fin mars) nous demande de réaliser cette réforme par des moyens descendants ».
Les CFL, chargées de défendre les intérêts financiers des collectivités locales, se sont réunies dans la matinée du 23 avril. Et il a donc voté une délibération qui “suspendre” les travaux ont démarré fin janvier, et invite les ministres Dominique Faure (collectivités territoriales) et Thomas Cazenave (comptes publics) « venir le plus vite possible en CFL » pour « voyez ce que le gouvernement peut proposer pour faciliter la réforme ».
Fin de l’interdiction de territoire de Mmoi Faure. “Ayant refusé la mission proposée, on ne voit pas dans quel cadre les ministres iraient devant les CFL”, précise l’un de ses conseillers. Cette décision est « regrettable et irresponsable envers ses collègues élus »estime Dominique Faure.
« Outils opaques »
En recevant les maires pour une réception à l’Elysée en marge de leur congrès national en novembre, le président de la République a proposé à la Commission des Finances locales d’aborder une réforme de la dotation. Objectif : « un système plus juste, plus clair et plus prévisible. » L’essentiel de la dotation de l’État aux communes, intercommunalités et départements (plus de 27 milliards d’euros en 2024) repose sur des critères de population, de richesse, de ressources et de dépenses. Mais selon un calcul si complexe que la DGF s’y oppose unanimement.
“Les 12 ou 13 critères”, “C’est complètement incompréhensible” a déploré le 27 mars à l’Assemblée nationale le député Renaissance de l’Oise Eric Woerth, qui doit remettre en mai un rapport à Emmanuel Macron sur la décentralisation. ” Ce n’est pas normalil ajouta. Nous ne pouvons pas avoir d’outils opaques dans une démocratie. »
Les travaux des CFL ont donc débuté avec un large consensus. Mais André Laignel ne pouvait, dit-il, se contenter de « propos tenus lors d’un cocktail à l’Elysée »lequel “n’a pas de valeur particulière pour moi “. Les conseillers ministériels se sont donc attelés à la rédaction d’une lettre de mission. Le cabinet de Dominique Faure a soumis à M. Laignel « une première ébauche mal rédigée et erronée »a-t-il déclaré le 23 avril. Les services du Premier ministre Gabriel Attal s’en sont mêlés et la lettre de mission est arrivée fin mars, précisant que la mission devait s’enregistrer. « dans le cadre de la trajectoire de la loi de programmation des finances publiques 2023-2027 ».
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Mettre la corde autour de ton cou, non merci. C’est un peu l’esprit de la réponse des élus locaux à la demande de l’exécutif d’envisager une réforme de la dotation globale de fonctionnement (DGF). Mardi 23 avril, le président du Comité des finances locales (CFL), André Laignel, a expliqué que« Il était déjà impossible de réformer la DGF à moyens constants, et la lettre de mission (reçu fin mars) nous demande de réaliser cette réforme par des moyens descendants ».
Les CFL, chargées de défendre les intérêts financiers des collectivités locales, se sont réunies dans la matinée du 23 avril. Et il a donc voté une délibération qui “suspendre” les travaux ont démarré fin janvier, et invite les ministres Dominique Faure (collectivités territoriales) et Thomas Cazenave (comptes publics) « venir le plus vite possible en CFL » pour « voyez ce que le gouvernement peut proposer pour faciliter la réforme ».
Fin de l’interdiction de territoire de Mmoi Faure. “Ayant refusé la mission proposée, on ne voit pas dans quel cadre les ministres iraient devant les CFL”, précise l’un de ses conseillers. Cette décision est « regrettable et irresponsable envers ses collègues élus »estime Dominique Faure.
« Outils opaques »
En recevant les maires pour une réception à l’Elysée en marge de leur congrès national en novembre, le président de la République a proposé à la Commission des Finances locales d’aborder une réforme de la dotation. Objectif : « un système plus juste, plus clair et plus prévisible. » L’essentiel de la dotation de l’État aux communes, intercommunalités et départements (plus de 27 milliards d’euros en 2024) repose sur des critères de population, de richesse, de ressources et de dépenses. Mais selon un calcul si complexe que la DGF s’y oppose unanimement.
“Les 12 ou 13 critères”, “C’est complètement incompréhensible” a déploré le 27 mars à l’Assemblée nationale le député Renaissance de l’Oise Eric Woerth, qui doit remettre en mai un rapport à Emmanuel Macron sur la décentralisation. ” Ce n’est pas normalil ajouta. Nous ne pouvons pas avoir d’outils opaques dans une démocratie. »
Les travaux des CFL ont donc débuté avec un large consensus. Mais André Laignel ne pouvait, dit-il, se contenter de « propos tenus lors d’un cocktail à l’Elysée »lequel “n’a pas de valeur particulière pour moi “. Les conseillers ministériels se sont donc attelés à la rédaction d’une lettre de mission. Le cabinet de Dominique Faure a soumis à M. Laignel « une première ébauche mal rédigée et erronée »a-t-il déclaré le 23 avril. Les services du Premier ministre Gabriel Attal s’en sont mêlés et la lettre de mission est arrivée fin mars, précisant que la mission devait s’enregistrer. « dans le cadre de la trajectoire de la loi de programmation des finances publiques 2023-2027 ».
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