Le Brésil a récemment suivi l’exemple d’autres pays et a décidé de taxer son principal partenaire commercial, la Chine, et notamment son acier revendu au Brésil. Le pays tente de faire face à une concurrence de plus en plus rude.
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Le Brésil a récemment suivi l’exemple d’autres pays et pris des mesures protectionnistes : au-delà d’un certain quota, l’acier sera désormais taxé à 25 %. Il faut dire que l’acier chinois a inondé le marché brésilien en 2023. Le sujet est toutefois délicat : la Chine est le premier partenaire commercial du Brésil.
Impossible donc d’entrer dans une confrontation trop dure, car ces mesures douanières ne touchent que onze produits du secteur sidérurgique, quand les industriels espéraient le triple. Il n’est pas certain que cela suffise, mais le gouvernement ne pouvait pas rester les bras croisés alors que le secteur est en crise profonde et ne peut s’aligner sur les prix chinois. Les Brésiliens exportent du fer, que la Chine utilise pour produire de l’acier, qui est ensuite revendu au Brésil. L’an dernier, une grande entreprise a licencié 700 salariés, puis suspendu les activités d’une de ses usines pendant cinq mois, afin d’éviter sa fermeture.
Le secteur de l’acier n’est pas le seul touché, mais il est le plus menacé. L’acier est l’un des piliers de l’économie chinoise, qui produit trop et cherche à écouler ses stocks. Avec les barrières douanières érigées par les Etats-Unis, le pays a dû trouver de nouveaux débouchés pour éviter la crise.
Mais l’avalanche de produits chinois inquiète d’autres secteurs, selon Mauricio Santoro, professeur à l’Université d’État de Rio de Janeiro, ceux « Les industries à forte intensité de main d’œuvre et peu technologiques, comme le textile, la chaussure ou le jouet, sont traditionnellement très critiques envers la Chine et exercent une forte pression sur le gouvernement et le Congrès pour qu’ils adoptent des mesures protectionnistes », a-t-il ajouté. ajoute Mauricio Santoro.
C’est ce qui explique la récente décision, très commentée ici, de taxer les produits vendus en ligne à moins de 50 dollars. Si l’idée est de protéger le secteur textile de la concurrence chinoise, la mesure est très impopulaire, car elle renchérit des produits qui étaient souvent privilégiés par les classes les moins aisées.