En pleine campagne pour les élections européennes, le président du groupe insoumis à l’Assemblée nationale est poursuivi pour “apologie du terrorisme”, tandis que le numéro 3 de la liste RN pour le scrutin de juin est visé par une plainte pour complicité. dans le crime contre l’humanité.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
La justice a fait irruption dans la campagne des élections européennes, mardi 23 avril, avec deux procédures. L’un vise la France insoumise, l’autre le Rassemblement national. La première est la convocation par la police de Mathilde Panot. La patronne du groupe insoumis à l’Assemblée nationale est poursuivie pour “apologie du terrorisme” en raison du communiqué qu’elle a publié après les massacres commis par le Hamas, texte dans lequel elle qualifiait l’attentat terroriste du 7 octobre de«offensive armée des forces palestiniennes» répondant à « l’intensification de la politique d’occupation israélienne ». Ces propos lui valent une plainte de la part de l’organisation juive européenne. L’autre procédure est la plainte déposée pour complicité de crimes contre l’humanité et complicité de torture par la Ligue des droits de l’Homme et l’association Utopia 56 contre Fabrice Leggeri, numéro 3 de la liste de conduite du RN. par Jordan Bardella. L’ancien patron de Frontex est accusé d’avoir multiplié les refoulements illégaux en mer de bateaux de migrants et de les avoir livrés aux garde-côtes libyens malgré les risques encourus.
L’indignation du RN et des Insoumis
Des plaintes arrivant en pleine campagne européenne, qui ont suscité la colère siamoise de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon. Le premier accusé “associations d’extrême gauche vouloir “silence” ceux qui s’opposent à « submersion migratoire ». Le second juge que la convocation de Mathilde Panot est « un événement sans précédent dans l’histoire de notre démocratie » qui vise, vouloir “faire taire” les rebelles pour « protéger le génocide en cours à Gaza ». Eh bien, il est normal que le RN et les Insoumis s’indignent de voir leurs campagnes frappées par ces procédures, même si elles leur permettent aussi de fédérer un peu plus leurs troupes en se faisant passer pour des victimes de prétendues attaques du pouvoir. Rappelons aussi que Mathilde Panot et Fabrice Leggeri restent présumés innocents et qu’ils ne sont même pas mis en examen.
Rien ne permet de penser que ces plaintes soient liées au contexte électoral. Depuis le 7 octobre, certains rebelles accumulent les déclarations susceptibles de susciter des plaintes. Et cela fait déjà deux ans que des ONG demandent à la Cour pénale internationale d’enquêter sur les agissements de Fabrice Leggeri. Or, on assiste depuis quelques années à une multiplication des procédures en tout genre à l’encontre d’élus de toutes étiquettes. Et la judiciarisation de la vie politique n’est jamais signe de la bonne santé de la démocratie.
En pleine campagne pour les élections européennes, le président du groupe insoumis à l’Assemblée nationale est poursuivi pour “apologie du terrorisme”, tandis que le numéro 3 de la liste RN pour le scrutin de juin est visé par une plainte pour complicité. dans le crime contre l’humanité.
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La justice a fait irruption dans la campagne des élections européennes, mardi 23 avril, avec deux procédures. L’un vise la France insoumise, l’autre le Rassemblement national. La première est la convocation par la police de Mathilde Panot. La patronne du groupe insoumis à l’Assemblée nationale est poursuivie pour “apologie du terrorisme” en raison du communiqué qu’elle a publié après les massacres commis par le Hamas, texte dans lequel elle qualifiait l’attentat terroriste du 7 octobre de«offensive armée des forces palestiniennes» répondant à « l’intensification de la politique d’occupation israélienne ». Ces propos lui valent une plainte de la part de l’organisation juive européenne. L’autre procédure est la plainte déposée pour complicité de crimes contre l’humanité et complicité de torture par la Ligue des droits de l’Homme et l’association Utopia 56 contre Fabrice Leggeri, numéro 3 de la liste de conduite du RN. par Jordan Bardella. L’ancien patron de Frontex est accusé d’avoir multiplié les refoulements illégaux en mer de bateaux de migrants et de les avoir livrés aux garde-côtes libyens malgré les risques encourus.
L’indignation du RN et des Insoumis
Des plaintes arrivant en pleine campagne européenne, qui ont suscité la colère siamoise de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon. Le premier accusé “associations d’extrême gauche vouloir “silence” ceux qui s’opposent à « submersion migratoire ». Le second juge que la convocation de Mathilde Panot est « un événement sans précédent dans l’histoire de notre démocratie » qui vise, vouloir “faire taire” les rebelles pour « protéger le génocide en cours à Gaza ». Eh bien, il est normal que le RN et les Insoumis s’indignent de voir leurs campagnes frappées par ces procédures, même si elles leur permettent aussi de fédérer un peu plus leurs troupes en se faisant passer pour des victimes de prétendues attaques du pouvoir. Rappelons aussi que Mathilde Panot et Fabrice Leggeri restent présumés innocents et qu’ils ne sont même pas mis en examen.
Rien ne permet de penser que ces plaintes soient liées au contexte électoral. Depuis le 7 octobre, certains rebelles accumulent les déclarations susceptibles de susciter des plaintes. Et cela fait déjà deux ans que des ONG demandent à la Cour pénale internationale d’enquêter sur les agissements de Fabrice Leggeri. Or, on assiste depuis quelques années à une multiplication des procédures en tout genre à l’encontre d’élus de toutes étiquettes. Et la judiciarisation de la vie politique n’est jamais signe de la bonne santé de la démocratie.