LLes Européens ne cessent de se lamenter. La déconnexion avec l’économie américaine s’accentue. Aucun géant de la tech n’a réussi à émerger sur le Vieux Continent. L’accélération des investissements industriels en Chine subventionnés par les pouvoirs publics menace de submerger le marché européen de la transition écologique. L’effort de réarmement devient évident, mais la gestion ne suit pas, faute de ressources.
L’une des clés pour surmonter ces défis est cependant connue : l’intégration des marchés de capitaux à travers le continent. Disposer de sources de financement plus larges, plus solides et plus résilientes permettrait aux entreprises européennes de pouvoir enfin rivaliser avec la Chine et les États-Unis. L’UE n’a plus les moyens de négliger ce levier qui prendrait utilement le relais des politiques publiques de subventions essoufflées en raison du niveau élevé de la dette.
Le sommet européen du 17 avril, consacré à la compétitivité, doit permettre de passer des lamentations aux solutions. L’ancien président du conseil italien Enrico Letta alimentera la réflexion avec un rapport sur la nécessité d’achever l’intégration européenne, notamment dans le domaine financier. Il sera suivi, en juin, de celui rédigé par l’ancien président de la BCE, Mario Draghi, sur la compétitivité.
Mobiliser l’épargne excédentaire
L’idée d’une union des marchés des capitaux (UMC) remonte à 2014. L’Europe sortait alors de la crise financière et de son prolongement, la crise des dettes souveraines. L’heure était plus à la stabilisation des marchés financiers qu’à la stimulation des investissements.
Une décennie et un Brexit plus tard, l’UMC s’est transformée en serpent de mer : tout le monde en parle, mais la mise en œuvre laisse à désirer. La part du financement des économies par les marchés financiers stagne et l’épargne des ménages n’est toujours pas suffisamment mobilisée pour les projets futurs. « La taille relative de l’UE sur les marchés de capitaux mondiaux a diminué – de 18 % à 10 % en seize ans – et la part des entreprises européennes dans la capitalisation boursière des cent plus grandes entreprises mondiales est tombée de 11 % à 5 % en sept ans. années “déplore Fabrice Demarigny, ancien patron de l’Autorité européenne des marchés financiers, le régulateur européen du secteur, dans la revue Le grand continent.
L’achèvement de l’UMC constitue néanmoins une brique essentielle pour construire l’autonomie stratégique à laquelle aspire l’Europe en lui donnant les moyens de ses ambitions. D’ici 2030, la transition écologique nécessitera 620 milliards d’euros par an d’investissements, la transition numérique, 125 milliards, selon la Commission européenne. Ces sommes ne peuvent être couvertes uniquement par des financements publics, d’où la nécessité de mobiliser l’excédent d’épargne européenne en faveur d’investissements à long terme à travers l’intégration des marchés de capitaux. « Le meilleur IRA européen que nous puissions avoir est l’UMC »affirme Échos Charles Michel, président du Conseil européen, en référence au plan de subventions américain pour attirer les investissements en faveur de la transition écologique.
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LLes Européens ne cessent de se lamenter. La déconnexion avec l’économie américaine s’accentue. Aucun géant de la tech n’a réussi à émerger sur le Vieux Continent. L’accélération des investissements industriels en Chine subventionnés par les pouvoirs publics menace de submerger le marché européen de la transition écologique. L’effort de réarmement devient évident, mais la gestion ne suit pas, faute de ressources.
L’une des clés pour surmonter ces défis est cependant connue : l’intégration des marchés de capitaux à travers le continent. Disposer de sources de financement plus larges, plus solides et plus résilientes permettrait aux entreprises européennes de pouvoir enfin rivaliser avec la Chine et les États-Unis. L’UE n’a plus les moyens de négliger ce levier qui prendrait utilement le relais des politiques publiques de subventions essoufflées en raison du niveau élevé de la dette.
Le sommet européen du 17 avril, consacré à la compétitivité, doit permettre de passer des lamentations aux solutions. L’ancien président du conseil italien Enrico Letta alimentera la réflexion avec un rapport sur la nécessité d’achever l’intégration européenne, notamment dans le domaine financier. Il sera suivi, en juin, de celui rédigé par l’ancien président de la BCE, Mario Draghi, sur la compétitivité.
Mobiliser l’épargne excédentaire
L’idée d’une union des marchés des capitaux (UMC) remonte à 2014. L’Europe sortait alors de la crise financière et de son prolongement, la crise des dettes souveraines. L’heure était plus à la stabilisation des marchés financiers qu’à la stimulation des investissements.
Une décennie et un Brexit plus tard, l’UMC s’est transformée en serpent de mer : tout le monde en parle, mais la mise en œuvre laisse à désirer. La part du financement des économies par les marchés financiers stagne et l’épargne des ménages n’est toujours pas suffisamment mobilisée pour les projets futurs. « La taille relative de l’UE sur les marchés de capitaux mondiaux a diminué – de 18 % à 10 % en seize ans – et la part des entreprises européennes dans la capitalisation boursière des cent plus grandes entreprises mondiales est tombée de 11 % à 5 % en sept ans. années “déplore Fabrice Demarigny, ancien patron de l’Autorité européenne des marchés financiers, le régulateur européen du secteur, dans la revue Le grand continent.
L’achèvement de l’UMC constitue néanmoins une brique essentielle pour construire l’autonomie stratégique à laquelle aspire l’Europe en lui donnant les moyens de ses ambitions. D’ici 2030, la transition écologique nécessitera 620 milliards d’euros par an d’investissements, la transition numérique, 125 milliards, selon la Commission européenne. Ces sommes ne peuvent être couvertes uniquement par des financements publics, d’où la nécessité de mobiliser l’excédent d’épargne européenne en faveur d’investissements à long terme à travers l’intégration des marchés de capitaux. « Le meilleur IRA européen que nous puissions avoir est l’UMC »affirme Échos Charles Michel, président du Conseil européen, en référence au plan de subventions américain pour attirer les investissements en faveur de la transition écologique.
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