Elizabeth, 92 ans, n’abandonne pas. Elle ne quittera pas la maison qu’elle a construite avec son mari Herman en 1959 et où ils ont élevé leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, même pour des millions de dollars. Cette décision sans faille n’arrange pas les affaires de l’Augusta Golf Club, en Géorgie, club prestigieux qui accueille chaque année le Masters, tournoi qui fait partie du Grand Chelem. Le club souhaite s’agrandir et depuis 2019, il a dépensé pas moins de 200 millions de dollars pour acheter des maisons.
Les propriétaires du club ont fait part à Elizabeth de leur envie d’acheter sa maison pour la raser et y construire un golf de 18 trous, des logements et un parking. Ils sont même prêts à injecter plusieurs millions de dollars, sachant que le couple leur avait déjà vendu une de leurs maisons pour 1,2 million de dollars (938 000 euros) alors que le bien ne valait que 330 000 euros. “L’argent n’est pas tout», a affirmé Herman, le défunt mari d’Elizabeth, lorsque les propriétaires du club ont tenté de négocier avec le couple. On dit que la valeur sentimentale que le couple accorde à leur maison est plus forte que tout l’or du monde. “On lui répondra toujours la même chose», a affirmé Herman, resté fidèle à ses positions, comme le raconte 20 minutes .
Une résistance à toute épreuve
La semaine dernière encore, leur fils Robin a répondu : «Oui, la maison est toujours la nôtre. Et oui, maman vit toujours là-bas“. Le club de golf n’est pas près de pouvoir s’agrandir, la nonagénaire étant bien décidée à résister jusqu’au bout. Tous ses voisins sont partis sauf elle. Si ses héritiers sont aussi attachés au souvenir de cette maison que leur mère, les propriétaires du golf ne sont pas au bout de leurs peines.