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La livraison de repas à domicile a généré 343 milliards de dollars de revenus dans le monde pour les plateformes. C’est une tradition indienne née il y a 130 ans qui a inspiré et inspire encore aujourd’hui ces start-up.
A l’heure du déjeuner, on les voit déambuler dans les rues de Bombay à vélo ou à pied. Les Dabbawalas (livreurs de boîtes) importent des repas pour les employés de bureau que leurs familles préparent depuis plus d’un siècle. Un système logistique unique au monde auquel Shantaram Gargo, 23 ans d’expérience dans le métier, est fier de participer. Après avoir inspecté son uniforme et prié la déesse hindoue de la prospérité, il fait du vélo pendant la première moitié de sa matinée et récupère les repas préparés par ses clients.
Pour 13 euros par mois, plus de 100 000 familles de Bombay font appel aux dabbawallas. Les livreurs, une fois leur tournée terminée, se réunissent par petits groupes pour distribuer les repas à distribuer par quartier, selon un système codé. Payés 170 euros par mois, ils ont une obligation : livrer tous leurs repas avant 13 heures. Un déjeuner peut être livré jusqu’à 70 km du domicile où il a été récupéré.
Ce système de livraison a fait l’objet d’un film indien sorti il y a dix ans, Lunchbox. Après avoir livré les repas, les dabbawallas se réunissent pour manger à tour de rôle. Produit d’un monde sans technologie, ils s’inquiètent de la concurrence des services de livraison en ligne. Malgré les difficultés, il existe plus de 5 000 dabbawalas.
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