« Tu as vu, à chaque fois que je siffle, ils sautent ! » Dimanche 28 avril, penché sur le garde-corps du gaillard d’avant, Zabih Yaqubee, éternel sourire aux lèvres, a aperçu pour la première fois de sa vie des dauphins, des dizaines jouant avec l’arc. ” C’est merveilleux. Le canal de Corinthe cet après-midi, puis ça… Quand je suis à la barre, sous la lune, je me sens comme Jack Sparrow dans pirates des Caraïbes, Un de mes films préférés ! » L’Afghan de 25 ans est l’un des seize éclaireurs âgés de 17 à 25 ans chargés d’escorter la flamme olympique d’Athènes à Marseille le Belém, du 27 avril au 8 mai, en vue des Jeux d’été de Paris.
A bord, même si ce programme d’intégration fait la part belle au voyage et à la découverte, ce n’est pas le cas. La croisière s’amuse. Chaque jour a ses corvées sous les ordres de l’équipage, mené avec une insolence de fer par le commandant Aymeric Gibet : il faut nettoyer le pont, polir les cuivres, assurer le service des repas, participer aux quarts de nuit et aux manœuvres physiques. Avec ses 1 200 m2 de voile et ses 800 tonnes, le vieux gréement avec sa coque en acier ne bouge pas facilement.
Quelques heures avant le bal des dauphins qui a tant ému Zabih dimanche, le trois-mâts a été autorisé à traverser le mythique canal de Corinthe, ses eaux turquoise enchâssées entre de hautes falaises blanches, ouvertes spécialement pour lui.
Plus tard, mercredi 1euh May, à la fin de son quart de nuit, entre 4 heures et 8 heures du matin, le jeune homme a vu le soleil se lever sur une mer calme d’un bleu royal étonnant, tandis que le Belém approchait du détroit de Messine, presque à mi-chemin. Dans quelques minutes, il embarquera pour une visite guidée à bord du Seine, le bateau suiveur de la marine nationale qui assure la sécurité des Belémpuis passez à d’autres activités qui rythment le quotidien.
Zabih, conscient de sa différence avec les autres jeunes à bord, dont le parcours, aussi chaotique soit-il, n’est pas comparable à ce qu’il a vécu, ne se souvient que du bonheur d’être là. Le rythme soutenu lui donne de l’énergie, l’horizon infini nettoie son cerveau. Les mauvaises pensées disparaissent. Fatigue ? Rien comparé à ce qu’il a enduré pour être ici aujourd’hui. Sur le pont principal du bateau, après un atelier de matelotage, l’Afghan raconte un autre voyage, rude et désespéré, aux antipodes de cette douce traversée de la Méditerranée de douze jours.
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