A gauche comme à droite, les critiques fusent

LLes réactions des principaux dirigeants des partis politiques ne se sont pas fait attendre après l’annonce, ce samedi, de la composition du nouveau gouvernement formé par Michel Barnier, après deux semaines de consultations. Le nouvel exécutif attendu depuis le 16 juillet est pourtant déjà en suspens puisque les partis du Nouveau Front populaire ont décidé de voter la censure automatique de celui-ci.

Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui manifestait cet après-midi “contre le gouvernement Macron-Barnier” a ainsi appelé à “se débarrasser au plus vite” du gouvernement de Michel Barnier, qui venait d’être annoncé, qui n’a selon lui “ni légitimité ni avenir”. “Le casting du nouveau film catastrophe macroniste est connu. Le gouvernement des perdants des législatives est aux mains de l’inquiétant ministre de l’Intérieur”, le LR Bruno Retailleau, a-t-il estimé.

“On nous avait promis un gouvernement de concorde, nous avons un gouvernement de droite dure. C’est la démocratie qui est humiliée ce soir avec la fin de ce suspense sur le papier”, a réagi Lucie Castets, l’ancienne candidate du NFP à Matignon. Une autre figure du NFP, Marine Tondelier, chef de file des écologistes, dénonce “un gouvernement contre nature et contre nature”. Le chef de file du PS, Olivier Faure, critique vertement “un gouvernement réactionnaire en forme de doigt d’honneur à la démocratie”.

« Le retour du macronisme par la porte dérobée »

A l’autre bout du spectre politique, le Rassemblement national, qui pourrait faire tomber ce nouvel exécutif s’il ajoutait ses voix à celles de la gauche, a dénoncé d’emblée “le retour du macronisme par une porte dérobée”. “C’est donc un gouvernement qui n’a pas d’avenir”, a réagi son président Jordan Bardella. Quant à Marine Le Pen, elle a fustigé un gouvernement “loin de la volonté de changement et d’alternance exprimée en juin dernier”.

“Le gouvernement Barnier, c’est la victoire du macronisme qui absorbe de nouveaux soutiens des Républicains et de la gauche pour poursuivre la même politique, mère de la même faillite nationale”, a déclaré Éric Ciotti, nouvel allié du RN.