Après plusieurs heures de négociations, les différents partis de gauche ont lancé lundi soir un appel commun à la « constitution d’un nouveau front populaire » pour les élections législatives.
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Après de longues heures de discussions, les partis de gauche ont appelé, lundi 10 juin au soir, à la création d’un « nouveau front populaire » avec des candidats uniques de gauche dans toutes les circonscriptions du pays.
Des mois d’affrontements, des semaines d’invectives et de insultes échangées entre rebelles et socialistes, les premiers accusant les seconds de trahir la gauche en France et les Palestiniens à Gaza, les socialistes s’indignant d’entendre Jean-Luc Mélenchon minimiser l’explosion de l’antisémitisme en l’appelant “résiduel”. Et hop, tout est oublié en une soirée ! La menace de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir et surtout la peur d’être balayé aux urnes ont suffi à tout effacer, comme par magie. D’ailleurs, ce communiqué patchwork fait de Raphaël Glucksmannun la plaisanterie.
Arrivée en tête de la gauche dimanche soir avec 14% des voix, la tête de liste PS et Place publique a été catégorique sur le plateau de 20 heures de France 2 : non, “nous ne ferons plus Nupes”, jura-t-il. Il voulait être le garant d’un « cap clair ». Oui au syndicat, mais à ses conditions. En particulier un « un soutien sans faille à la construction européenne », “à la résistance ukrainienne” face à Vladimir Poutine, et une condamnation claire de « excès » et certaines « brutalisation du débat public ». Autant de revendications inacceptables pour Jean-Luc Mélenchon que Raphaël Glucksmann avait également écartées au passage : pas question que la gauche se rangera, comme en juin 2022, derrière le slogan « Mélenchon Premier ministre ». Raphaël Glucksmann a fait appel à une figure de “société civile”, l’ancien secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. Aucune de ces conditions ne figure dans le communiqué commun de la gauche, un accord qui a ravi Jean-Luc Mélenchon qui l’a applaudi. “bien joué”.
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, se montre moins exigeant que son ex-candidat. Sa priorité, comme en 2022 avec Nupes, est de sauver un groupe socialiste à l’Assemblée. Les élections européennes sont passées et Olivier Faure est désormais plus soucieux de s’entendre avec les Insoumis qu’avec Raphaël Glucksmann. Avec plusieurs candidats de gauche par circonscription, rares sont ceux qui parviendraient à atteindre 12,5 % des inscrits pour passer le premier tour. L’union des forceps pourrait sauver les meubles, comme il y a deux ans. Probablement pas pour gagner. Et encore moins gouverner ensemble au vu des divergences fondamentales passées sous silence pendant un mois de campagne.
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