A gauche, le bal des candidats à Matignon

CONTRE’est concis, clair, mais… vague. L’article 8 de la Constitution stipule que « le président nomme le Premier ministre ». C’est tout. Rien n’indique que ledit Premier ministre doit être issu de l’Assemblée nationale ou qu’il doit être membre de la coalition ou du groupe majoritaire. Le chef de l’État peut aussi refuser de nommer telle ou telle personne. C’est le texte. La réalité politique et institutionnelle est différente. C’est là que les choses se gâtent.

La pratique veut que le Premier ministre soit choisi au sein du parti majoritaire ou de la coalition, si cette dernière est suffisamment homogène pour s’entendre sur un nom. Ce n’est pas le cas du Nouveau Front populaire (NFP), qui arrive en tête des groupes au Palais-Bourbon avec 182 députés. Au sein de l’alliance de gauche, La France insoumise (LFI) revendique le titre de parti le plus puissant en termes de chiffres, mais le Parti socialiste lui dispute cette première place. “On se touche”, assure Christophe Clergeau.

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Ce député européen, membre de la direction du PS, prédit que le 18 juillet, jour où chaque député devra rejoindre un groupe, le groupe PS dépassera celui de LFI. François Ruffin, Clémentine Autain et Alexis Corbière ont déjà annoncé qu’ils quittaient le groupe Insoumis, affaiblissant son poids numérique. Mais ces mêmes députés ont aussi appelé mardi à la création d’un (…) Lire la suite