La gauche se déchire lors des élections européennes du 9 juin, et les anathèmes volent entre La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS). Mais ces dernières semaines, une figure inattendue réclame une réponse unie de la gauche : Olivier Besancenot, deux fois candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) à l’élection présidentielle (2002, 2007).
Face aux interdictions de conférences, aux convocations pour apologie du terrorisme visant notamment les élus et les candidats « insoumis », face également à la montée de l’extrême droite, Olivier Besancenot ressuscite un vieux slogan du mouvement ouvrier, « résistons ensemble même lorsque nous marchons séparément ». Une référence tirée de la tactique du front unique ouvrier, développée lors du IIIe Congrès de l’Internationale communiste, en 1921. Une manière d’appeler à des luttes communes en cette période électorale si propice aux invectives intra-familiales. Même à l’heure où les enjeux internationaux ravivent les divisions.
« Nous vivons un mouvement où la société semble tomber dans le vide, avec une inversion des termes ; dans le discours dominant, on croirait que l’extrême droite est devenue antiraciste, et la gauche antisémite. Quelque chose devrait cliquer », estime Olivier Besancenot, aujourd’hui au NPA L’Anticapitaliste, l’une des deux branches nées de la scission du Nouveau Parti Anticapitaliste en décembre 2022 ; l’autre, le NPA Révolutionnaires, présente une liste aux européennes menée par Selma Labib.
Olivier Besancenot dénonce donc le retour de querelles prévisibles « Nous sommes tellement là où tout le monde nous attend » – et celui des jeux de rivalités en vue de la présidentielle de 2027. «La gauche peut continuer à penser que la seule solution est de jouer une concurrence libre et non faussée dans son propre camp et de se dévorer elle-même. Mais pendant ce temps, la campagne avance tranquillement du côté du RN. (Rassemblement national)… »il mesure.
Dans le même temps, un cadre unitaire mêlant syndicats – dont la CGT et le Syndicat de la magistrature –, la Ligue des droits de l’Homme, associations et partis de gauche a repris du service. A l’origine, une tribune intitulée « Contre une démocratie bâillonnée, défendons les libertés publiques », publiée le 25 avril sur Médiapart.
Les deux gauches existent bel et bien
Lundi soir, lors d’une réunion en visioconférence, les participants sont convenus d’organiser une prise de parole commune devant l’Assemblée nationale le 15 mai, mais surtout une « fête des libertés publiques », samedi 1euh Juin à Paris.
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La gauche se déchire lors des élections européennes du 9 juin, et les anathèmes volent entre La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS). Mais ces dernières semaines, une figure inattendue réclame une réponse unie de la gauche : Olivier Besancenot, deux fois candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) à l’élection présidentielle (2002, 2007).
Face aux interdictions de conférences, aux convocations pour apologie du terrorisme visant notamment les élus et les candidats « insoumis », face également à la montée de l’extrême droite, Olivier Besancenot ressuscite un vieux slogan du mouvement ouvrier, « résistons ensemble même lorsque nous marchons séparément ». Une référence tirée de la tactique du front unique ouvrier, développée lors du IIIe Congrès de l’Internationale communiste, en 1921. Une manière d’appeler à des luttes communes en cette période électorale si propice aux invectives intra-familiales. Même à l’heure où les enjeux internationaux ravivent les divisions.
« Nous vivons un mouvement où la société semble tomber dans le vide, avec une inversion des termes ; dans le discours dominant, on croirait que l’extrême droite est devenue antiraciste, et la gauche antisémite. Quelque chose devrait cliquer », estime Olivier Besancenot, aujourd’hui au NPA L’Anticapitaliste, l’une des deux branches nées de la scission du Nouveau Parti Anticapitaliste en décembre 2022 ; l’autre, le NPA Révolutionnaires, présente une liste aux européennes menée par Selma Labib.
Olivier Besancenot dénonce donc le retour de querelles prévisibles « Nous sommes tellement là où tout le monde nous attend » – et celui des jeux de rivalités en vue de la présidentielle de 2027. «La gauche peut continuer à penser que la seule solution est de jouer une concurrence libre et non faussée dans son propre camp et de se dévorer elle-même. Mais pendant ce temps, la campagne avance tranquillement du côté du RN. (Rassemblement national)… »il mesure.
Dans le même temps, un cadre unitaire mêlant syndicats – dont la CGT et le Syndicat de la magistrature –, la Ligue des droits de l’Homme, associations et partis de gauche a repris du service. A l’origine, une tribune intitulée « Contre une démocratie bâillonnée, défendons les libertés publiques », publiée le 25 avril sur Médiapart.
Les deux gauches existent bel et bien
Lundi soir, lors d’une réunion en visioconférence, les participants sont convenus d’organiser une prise de parole commune devant l’Assemblée nationale le 15 mai, mais surtout une « fête des libertés publiques », samedi 1euh Juin à Paris.
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