À Kiev, la diplomatie très rock du secrétaire d’État américain Antony Blinken

Ce n’est pas la première fois que le secrétaire d’État américain dégaine sa guitare lors d’un événement officiel. En octobre dernier déjà, il avait joué un morceau de Muddy Waters en public lors d’une réception au Département d’État à Washington.

Cette fois, c’est lors d’une visite surprise à Kiev le 14 mai qu’Antony Blinken a décidé de montrer l’étendue de ses talents de guitariste rock, tout en ajoutant une touche diplomatique et hautement symbolique à sa prestation, rapporte Le New York Times.

« Au terme d’une journée tendue dans la capitale ukrainienne », le secrétaire d’État américain est en effet « est monté sur scène au Barman Dictat, un bar à cocktails en sous-sol à Kiev » accompagner à la guitare un groupe de punk jazz qui donnait un concert.

Un message aux « forces réactionnaires »

Antony Blinken, qui avait échangé « son costume-cravate de diplomate pour une tenue décontractée composée d’un jean et d’une chemise noire », non seulement il a dégainé sa Gibson rouge, mais il a également prononcé un discours pour l’occasion, commençant sa prestation musicale en soulignant :

« Je sais que les temps sont vraiment très durs et que vos citoyens et vos soldats souffrent énormément, en particulier dans la ville de Kharkiv. Mais ils ont besoin de savoir, et vous devez savoir, que les États-Unis sont avec vous et que la majeure partie du monde est à vos côtés.

Puis le secrétaire d’État a ajouté : « Les troupes ukrainiennes ne se battent pas seulement pour une Ukraine libre, mais aussi pour le monde libre, et le monde libre est aussi avec vous. » avant de chanter les premières notes de la chanson Rockin’ dans le monde libre du chanteur canado-américain Neil Young.

Une chanson vintage qui n’a pas été choisie au hasard, note le quotidien américain. Sorti en 1989, ce titre évoque en effet « Le triomphalisme américain alors que l’empire soviétique commençait à s’effondrer ».

Une pièce qui illustre aussi l’un des messages centraux de la diplomatie américaine sous Biden, « que les démocraties occidentales sont engagées dans une lutte existentielle contre les forces autoritaires réactionnaires ».