La sonnerie du réveil et un sourire sur votre visage. Pas de doute, Sam est une travailleuse heureuse, qui a trouvé son équilibre. Heureusement, l’album ne se contente pas de dévoiler avec bonheur sur plus d’une centaine de pages à quel point le travail peut être enrichissant et rajeunissant. Comme le suggère sa couverture labyrinthique, il s’agira plutôt de démontrer qu’il n’y a pas de recette miracle, et à quel point faire du travail quelque chose de positif est un long cheminement personnel.
Des bandes dessinées Travaux en cours. Mais pourquoi irais-je travailler ? prolonge une démarche entamée en 2022, avec un premier tome intitulé Et si on travaillait différemment ? Aux commandes, Samuel Durand, qui se définit comme un « explorateur du futur du travail » et multiplie les formats (bandes dessinées, documentaires, conférences…) pour interroger la transformation du monde du travail et de ses modèles. Et dans le dessin, Sophie Streichenberger, incarnation vivante de ces touche-à-tout évoqués dans le livre, illustratrice indépendante, parallèlement à une carrière dans les affaires. Toujours entre fiction et réalité, cette deuxième partie s’intéresse au sens du travail.
Au début du comic, le personnage de Sam semble évoluer dans une oasis professionnelle, entre vacances illimitées et semaine de quatre jours. L’occasion de zoomer sur ces nouveaux modèles en plein essor, qui imposent par exemple aux salariés d’être plus polyvalents plutôt que surspécialisés. L’album prend parti contre un certain nombre de préjugés, comme l’idée selon laquelle le temps de travail serait un bon indicateur de la valeur créée par le salarié. Et reflète la réflexion plus globale sur les travaux initiés suite à la crise du Covid.
Cette BD pédagogique n’a pas pour vocation de réinventer le format du genre (un peu plus d’originalité aurait quand même été la bienvenue), mais remplit son rôle en partageant ses réflexions de manière ludique et accessible. Lorsqu’elle apparaît sur le point de sombrer dans le manuel illustré des ressources humaines, elle glisse dans le temps vers une dimension plus personnelle. Ainsi, c’est lors d’un entretien d’embauche ordinaire que Sam perçoit un écart entre sa présentation des leviers de motivation au travail et son ressenti personnel.
Son discours théorique, à l’aide de pyramides de valeurs et de diagrammes, trouve alors une incarnation concrète, qui peut aussi résonner chez le lecteur. Car la qualité de l’environnement de travail (sujet du premier tome) ne suffit plus : la recherche de sens devient essentielle pour les travailleurs, au risque de ressentir une dissonance cognitive entre valeurs personnelles et missions professionnelles. C’est ce qui frappe ceux que l’on appelle les « écologistes » – nombreux parmi les jeunes – prêts à changer de métier pour avoir un travail « écologiquement utile ».
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