Michel Barnier aurait pu se passer de cette rencontre qui a tout d’une rencontre Rappel à l’ordre. Mercredi 17 septembre, vers 10h30, le nouveau Premier ministre doit recevoir à Matignon son prédécesseur, Gabriel Attal, désormais président du groupe Ensemble pour la République (EPR). Le député des Hauts-de-Seine sera accompagné de ses cinq vice-présidents (Marc Ferracci, Stéphanie Rist, Julie Delpech, Olga Givernet et Pierre Cazeneuve). Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, et l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne font également partie de la délégation.
La rencontre, réclamée la veille au soir par M. Attal et ses troupes, doit permettre de jauger les intentions de l’ancien commissaire européen. Michel Barnier entend-il vraiment donner aux élus EPR une place de choix dans son système politique ? Treize jours après sa nomination à Matignon, les plans de ce Premier ministre de droite, qui tente de mettre en scène sa distance avec le chef de l’Etat, restent impénétrables pour le camp présidentiel. « On ne comprend pas sa méthode. C’est totalement opaque, on ne sait rien », critique la députée EPR des Français de l’étranger, Anne Genetet.
Dans un message adressé à ses adjoints mardi soir, Gabriel Attal a déploré le manque de « une visibilité claire sur la ligne politique – notamment sur d’éventuelles hausses d’impôts – et sur les grands équilibres du gouvernement” par Michel Barnier, qui remet en cause la participation de son groupe au gouvernement. Le mandat qu’Emmanuel Macron a donné à Michel Barnier est de rassembler. S’il devait s’écarter de ce mandat politique, s’opposer à Michel Barnier et à son gouvernement reviendrait à respecter la démarche du chef de l’État”, a-t-il ajouté. prévient le vice-président du groupe EPR, Marc Ferracci.
Silencieux sur sa ligne politique
Pourtant, les 97 députés d’Ensemble pour la République constituent la principale force au Palais-Bourbon sur laquelle Michel Barnier peut espérer s’appuyer dans une Assemblée fracturée où les 193 élus du Nouveau Front populaire (NFP) et les 139 élus du Rassemblement national (RN) et leurs alliés menacent de le renverser tôt ou tard. « Nous ne sommes pas des Playmobil. Et nous ne serons pas les exécuteurs testamentaires ou les comparses de M. Barnier. S’il nous méprise, il sera à court de voix, il ne faut pas qu’il l’oublie. » appuyer sur Mmoi Genetète.
Lors de la réunion du groupe EPR mardi matin, les députés ont exprimé leurs inquiétudes et leur agacement, à commencer par Gérald Darmanin qui, lors d’une longue intervention, s’est interrogé à voix haute : « Si notre groupe n’est pas d’accord avec un certain nombre de choix du gouvernement, comment nous comportons-nous ? » Le député du Nord, qui espère toujours pouvoir se maintenir au gouvernement, en a profité pour expliquer à ses collègues la réflexion de Michel Barnier sur une éventuelle hausse d’impôts. Un casus belli pour les macronistes, fervents défenseurs de la politique de l’offre. Ce scénario a ravivé la défiance envers Michel Barnier. Finalement, Matignon l’a démenti mardi soir « rumeurs fiscales », assurer « qu’aucune option n’a été décidée. »
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Michel Barnier aurait pu se passer de cette rencontre qui a tout d’une rencontre Rappel à l’ordre. Mercredi 17 septembre, vers 10h30, le nouveau Premier ministre doit recevoir à Matignon son prédécesseur, Gabriel Attal, désormais président du groupe Ensemble pour la République (EPR). Le député des Hauts-de-Seine sera accompagné de ses cinq vice-présidents (Marc Ferracci, Stéphanie Rist, Julie Delpech, Olga Givernet et Pierre Cazeneuve). Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, et l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne font également partie de la délégation.
La rencontre, réclamée la veille au soir par M. Attal et ses troupes, doit permettre de jauger les intentions de l’ancien commissaire européen. Michel Barnier entend-il vraiment donner aux élus EPR une place de choix dans son système politique ? Treize jours après sa nomination à Matignon, les plans de ce Premier ministre de droite, qui tente de mettre en scène sa distance avec le chef de l’Etat, restent impénétrables pour le camp présidentiel. « On ne comprend pas sa méthode. C’est totalement opaque, on ne sait rien », critique la députée EPR des Français de l’étranger, Anne Genetet.
Dans un message adressé à ses adjoints mardi soir, Gabriel Attal a déploré le manque de « une visibilité claire sur la ligne politique – notamment sur d’éventuelles hausses d’impôts – et sur les grands équilibres du gouvernement” par Michel Barnier, qui remet en cause la participation de son groupe au gouvernement. Le mandat qu’Emmanuel Macron a donné à Michel Barnier est de rassembler. S’il devait s’écarter de ce mandat politique, s’opposer à Michel Barnier et à son gouvernement reviendrait à respecter la démarche du chef de l’État”, a-t-il ajouté. prévient le vice-président du groupe EPR, Marc Ferracci.
Silencieux sur sa ligne politique
Pourtant, les 97 députés d’Ensemble pour la République constituent la principale force au Palais-Bourbon sur laquelle Michel Barnier peut espérer s’appuyer dans une Assemblée fracturée où les 193 élus du Nouveau Front populaire (NFP) et les 139 élus du Rassemblement national (RN) et leurs alliés menacent de le renverser tôt ou tard. « Nous ne sommes pas des Playmobil. Et nous ne serons pas les exécuteurs testamentaires ou les comparses de M. Barnier. S’il nous méprise, il sera à court de voix, il ne faut pas qu’il l’oublie. » appuyer sur Mmoi Genetète.
Lors de la réunion du groupe EPR mardi matin, les députés ont exprimé leurs inquiétudes et leur agacement, à commencer par Gérald Darmanin qui, lors d’une longue intervention, s’est interrogé à voix haute : « Si notre groupe n’est pas d’accord avec un certain nombre de choix du gouvernement, comment nous comportons-nous ? » Le député du Nord, qui espère toujours pouvoir se maintenir au gouvernement, en a profité pour expliquer à ses collègues la réflexion de Michel Barnier sur une éventuelle hausse d’impôts. Un casus belli pour les macronistes, fervents défenseurs de la politique de l’offre. Ce scénario a ravivé la défiance envers Michel Barnier. Finalement, Matignon l’a démenti mardi soir « rumeurs fiscales », assurer « qu’aucune option n’a été décidée. »
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