Les Palestiniens ont appelé mardi 17 septembre 2024 les États membres de l’ONU à soutenir leur ” liberté ” en votant le lendemain une résolution exigeant la fin de l’occupation de l’État hébreu dans les territoires palestiniens « 12 mois » à venirprovoquant la colère d’Israël qui a dénoncé une “mascarade”.
En juillet, en réponse à une demande d’avis consultatif de l’Assemblée générale sur l’occupation israélienne depuis 1967, la Cour internationale de Justice (CIJ) a statué que « La présence continue d’Israël dans le territoire palestinien occupé est illégale » et qu’Israël est « dans l’obligation d’y mettre fin (…) dans les meilleurs délais ».
En réponse à ce conseil, les pays arabes ont demandé la tenue d’une nouvelle session extraordinaire de l’Assemblée générale, quelques jours avant l’arrivée à New York de dizaines de chefs d’État et de gouvernement pour la réunion annuelle de haut niveau de l’Assemblée générale. La guerre à Gaza devrait dominer les discussions.
« Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza pourrait être le dernier chapitre de la tragédie du peuple palestinien ou le premier chapitre d’une réalité encore plus tragique pour toute notre région. »a lancé l’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, appelant les États membres à « Choisir le bon côté de l’histoire ».
« Je me tiens à cette tribune en ce moment historique et tragique pour dire aux Palestiniens que le changement viendra, que leur destin n’est pas celui d’une agonie et d’une souffrance sans fin, que leur liberté est un droit inaliénable et leur destin. »a-t-il ajouté, présentant pour la première fois une résolution au nom de l’État observateur de Palestine, un droit récemment acquis.
Le projet de résolution, qui sera mis au vote mercredi à 11 heures (15HGMT), « demandes » qu’Israël « mettre un terme sans délai à sa présence illicite » dans les territoires palestiniens et que cela soit fait « au plus tard 12 mois après l’adoption de la présente résolution »Le premier projet de texte ne prévoyait que six mois.
Le texte « demandes » également le retrait des forces israéliennes des territoires palestiniens, la cessation de nouvelles colonies, la restitution des terres et des biens saisis et la possibilité du retour des Palestiniens déplacés.
La dernière version appelle également les États à prendre des mesures pour “mettre un terme” pour fournir à Israël des armes qui pourraient être utilisées contre les Palestiniens.
Alors que le Conseil de sécurité est largement paralysé sur ce dossier en raison de l’usage répété par les Etats-Unis de leur veto pour protéger leur allié israélien, l’Assemblée générale a adopté à plusieurs reprises depuis octobre des textes en soutien aux Palestiniens.
En mai, l’Assemblée a apporté un soutien massif mais symbolique (143 voix pour, 9 contre, 25 abstentions) à l’adhésion pleine et entière de l’Autorité palestinienne à l’ONU, bloquée par les États-Unis.
Bien que les résolutions de l’Assemblée générale ne soient pas contraignantes, Israël a critiqué la démarche palestinienne.
« Cette résolution est du terrorisme diplomatique, qui utilise les outils de la diplomatie non pas pour construire des ponts mais pour les détruire. »L’ambassadeur israélien Danny Danon l’a déclaré depuis la tribune.
« Vous pouvez choisir de vous ranger du côté de la justice, de la paix (…). Ou vous pouvez vous prêter à ce cirque, à cette mascarade, à ce théâtre politique. »« Là où le mal est légitime, la guerre est la paix, le meurtre est justifié, le terrorisme est applaudi », a-t-il déclaré.
Les États-Unis ont également dénoncé « langage incendiaire » d’un texte qui ne mentionne pas le fait que « Le Hamas, une organisation terroriste, a du pouvoir à Gaza ».
« Adopter une résolution biaisée qui interprète de manière sélective l’avis de la CIJ ne fait pas avancer ce que nous voulons tous : deux États vivant en paix, côte à côte. »a déclaré l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.
L’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, d’une ampleur et d’une violence sans précédent, a entraîné la mort de 1.205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels incluant les otages tués en captivité.
Les représailles israéliennes à Gaza ont provoqué une catastrophe humanitaire et fait au moins 41 252 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza.
Mathieu Flonneau est historien spécialiste des mobilités, maître de conférences à l'Université Paris-I Panthéon-Sorbonne et auteur de Dans toutes les…
incendie ardent - Mardi marquera la prise de possession du territoire calédonien par la France en 1853. A l'approche de…
OL-OM : le pétard de Rowe, l'égalisation de Cherki, le duel Balerdi/Lacazette... Le résumé d'un "Olympico" de folieLe Figaro"C'est une…
Par Mathieu Girard Publié le 23 septembre 2024 à 08:24 Voir mes actualités Suivez Liberty Caen Les forces de l'ordre…
Les législateurs américains ont gagné du temps en parvenant à un accord visant à prolonger le budget du gouvernement jusqu'au…
JUSTICE - Un procès très rare. L'ancien responsable de la lutte anti-drogue, François Thierry, est jugé à partir de ce…